un petit vallon niché au creux d'une combe et planté de chênes-lièges, une suberaie
selon l'éclairage leur écorce se charge de rose de cuivre
j'aime cet arbre rustique qui prend facilement des formes extravagantes pour peu qu'on lui laisse la place
mais franchement qui se soucierait de leur ôter l'écorce même une fois tous les sept ans
peut-être y avait-il un mas autrefois dans les environs mais le temps a effacé les ruines
alors je recherche malgré moi les fantômes
d'autres chants que celui des oiseaux
le bruit des hommes qui vivaient là de leur travail sur la montagne
cruel paradoxe je laisse la compagnie des hommes pour quelques heures de solitude et je me désole qu'ils aient fuit de ces rochers en pagaille
allez, en redescendant je ferais un stop à la fontaine de l'amour, on n'en a que trop besoin