massif des albères
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Aérer les refuges
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De lointains cousins
Ce matin-là l'avenir était ouvert, le passé rebouché. Je devais prendre le train, débarquer dans une ville lointaine, devenir webmaster ou webdocumentariste. Vous savez, disaient-ils, nous avons besoin de gens comme vous. J'avais les billets dans mon petit sac de nomade et ma playlist pour le voyage,
mais au dernier moment j'ai tourné j'ai bifurqué cap à l'ouest.
Les hêtres d'altitude s'étaient remplumés, affichant ce vert tendre qui ne dure qu'une journée. -
jazz au Racou
je l'ai déjà écrit en d'autres circonstances mais
dans le tourbillon de nos vies, la musique nous met sur pause,
elle nous reconnecte à notre humanité,
elle défait en quelques notes nos postures nos masques
nos uniformes
et nous restons là
assis sur nos fesses avec nos figures
comme une bande de mouettes sur le sable
et la musique nous emmène
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dans le gaz
quelquefois nous habitons dans les nuages
la maison est très vaste
il s'y rajoute sans cesse de nouvelles pièces
nous les visitons puis les oublions aussitôt
aux murs s'accrochent d'étranges tableaux
on ne croise personne mais on entend les voix
ils sont tout proches ils sont là
apparaissant et disparaissant à la façon des chats
c'est clair nous sommes dans l'gaz
ça plaira pas à Pierre Gattaz
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des houx & des vaches
au royaume de la Massane les houx sont des arbres
ces étranges guetteurs broutés avec application
acquièrent avec le temps une jupe leur donnant des allures de danseurs
des derviches tourneurs chahutés par le vent qui souffle sur les cîmes
comme dans la maison dorée de Samarkande