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  • la frontière

    DSCN1780.JPGje me suis demandé la raison d'être de ces barbelés de frontière

    étaient-ils déjà là entre 1940 et 1944 lorsque de nombreux jeunes gens fuyant la France occupée et le régime de Vichy passaient par les cols des Albères (*) pour tenter de rejoindre les forces alliées ?

    et le plus souvent les geôles espagnoles

    étaient-ils déjà là en 1939 lors du passage de l'armée républicaine en déroute poursuivie par les troupes du général Franco ?

    non, il ne s'agissait probablement que d'une clôture à vaches que les bovins abandonnés là depuis le tarissement des subventions européennes franchissent allègrement pour aller vers où l'herbe est plus verte et accessoirement dans nos jardins...

    mais le brouillard a tout effacé

    ce qui sort de notre champ de vision continue-t-il d'exister ? Faut-il encore rechercher ce que l'on ne voit plus ?  Au bout de combien de temps faut-il le considérer comme perdu ?

    et si tout cela n'était qu'un rêve éveillé ?

     

     

     

     

     

    (*) "Cols des Albères, portes de la liberté", Collectif d'investigation Historique. (2009)

     

  • promesses

    DSCN1756.JPGles promesses de la nature sont une virtualité

    celles des hommes aussi mais elles engagent un peu plus

    on essaie de les tenir plus ou moins et à la longue elles deviennent comme une épine dans le pied

    la nature elle, s'en fiche

    promesse de cerises - les disputer aux oiseaux

    promesse de chatâignes - demander la pluie

    promesse de noisettes - les laisser aux écureuils

    promesse de pommes - elles sont déjà habitées

    promesse de vigne - celle-là sera tenue, les grappes sont belles, gageons que le vin sera réussi, d'ailleurs je me demande pourquoi je m'évertue à faire pousser autre chose !

    D'après le professeur Arnozan..."pris chaque jour à dose raisonnable, il excite doucement les qualités intellectuelles de celui qui l'absorbe et finit par donner à celui qui en fait sa boisson quotidienne certains caractères spéciaux. Un esprit vif, animé, aimable, une grande sensibilité, un peu de vanité, une forte confiance en soi-même, une mobilité de caractère excessive, une grande faculté d'assimilation, tels sont les traits de l'homme qui fait chaque jour usage du vin. Et, en réalité, ne sont-ce pas là quelques -uns des caractères de ces populations qui dans notre Sud-ouest, s'abreuvent depuis des générations de nos vins généreux ?" ( Encyclopédie de l'alimentation, édition de 1950)

     

     

     

     

  • chronique des temps obscurs

    Mais avec quelle ardeur on s’étripait au temps jadis ! peut-être avons-nous régressé sur ce point mais j’en doute…quelques décennies de « politiquement correct » ne peuvent avoir raison du marquage génétique de l’espèce …nous étions et nous sommes restés d’effroyables prédateurs ! Voyez une des sources possible du ressentiment anti-français de notre belle province ( !),

    le 25 Mai 1285, le roi de France Philippe III Le Hardi, piètre politique mais grand guerrier, soutenu par la papauté (la juteuse alliance du sabre et du goupillon) désire mettre la Catalogne dans son escarcelle.

    Dans le plus grand secret, il a fait remettre en état l’antique route romaine qui traverse les Albères par le col de la Massane

    Afin de surprendre son ennemi dans son fief de Peralada

    Il met donc le siège devant Elne, verrou stratégique, ancien port fondé par les romains, halte-étape d’Hannibal sur la route de Rome maintenant cité tranquille à cinq kilomètres de la mer depuis l’assèchement des marais…

    Conformément à la haute tradition chevaleresque la cité sera pillée, incendiée et sa population restée fidèle au comte-roi de la Catalogne, passée au fil de l’épée

    « …ils entrèrent dans les églises de la ville, les pillèrent, brisèrent les croix, profanèrent les reliques, projetèrent les petits enfants contre les murs, violèrent toutes les femmes puis les tuerent ou les blessèrent cruellement. Quand la ville fut prise et que les français eurent tué tous les hommes et toutes les femmes, ils détruisirent toutes les maisons afin que ne subsistât pas une pierre sur l’autre, ils mirent le feu aux églises et firent brûler toute la ville… »Chronique de Bernat Desclot

    Une sorte de préfiguration du massacre d’Oradour sur Glane plus de 650 ans après mais sans le sentiment de mal absolu qui caractérise toutes les exactions des nazis

    Comme si le temps avait tout effacé, une sorte d’amnistie générale  pour ces temps obscurs.

    Pour la petite histoire, l'expédition militaire fut un échec, le roi et sa troupe acculés dans les marécages contracta le typhus et mourut à Perpignan sur le chemin du retour.