vous, je sais pas mais
depuis quelques années mes amis fondent
et voilà que j'ai perdu Charlie
enfin pas perdu pour tout le monde
on le dit du côté de la vallée heureuse, oh rien du Changri-lâ, juste une petite vallée en cul-de-sac en amont de Sorède où l'on a construit des villas pour riches dans un paysage de rêve
on n'avait peur de rien dans les années soixandix
c'est là qu'il trouve ses clients Charlie, maçon, au chevet du mur mais sans étiquette ni numéro de sécu. C'est un personnage albérien, une légende, il a traversé toutes les utopies, disparues depuis de mort violente, et il continue de tourner dans sa vieille ambulance en attendant leur retour, il en est persuadé
c'est une des rares personnes que j'ai rencontrée à l'oreille
un jour où je marchais dans la sureda, la forêt de chênes-lièges, j'entendis un sax ténor reprendre le thème d'Ornithology
un chant d'oiseau be-bop à 220 à la noire
pas de Charlie sans musique c'est son oxygène, chez lui il y a plus de guitares que d'assiettes
mais à l'improviste, c'est parfois jamais et le silence
ce doit être une question de fréquence ou d'amplitude
et peut-être de cycles
allez il faut que je monte chez lui, que je lui montre cette nouvelle guitare
Commentaires
merci Michelle pour ce lien démonstratif. Youtube est une mine pour les musiciens (et ceux qui aiment la), il faudra que je m'en souvienne !
Oh vous devez sourire du manque de qualité du son rendu. Je ne suis pas très connaisseuse. Je veux dire que j'aime, mais n'ai pas de culture musicale, juste des bribes...
Simplement, il me fallait trouver le moyen de répondre à ce billet formidable qui donne deux envies : se balader dans la "sureda" et (ne) côtoyer dans sa vie (que) des gens comme Charlie (pas Parker, encore que oui, Parker aussi :)
on ne peut pas aller plus vite que la muzik