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perte de la profondeur de champ

DSCN1108.JPGon appelle ça les entrées maritimes, une des spécialités du Golfe du Lion

le parler local lui préfère le terme plus gouteux de marinade

lequel évoque plus une sauce piquante destinée à accompagner les fruits de mer

que cette brume compacte qui se faufile à gros bouillons par les vallées des Albères

que n'a-t-on pas entendu sur les méfaits réels ou supposés de ce phénomène qui pour l'heure nappe le village

d'apporter l'oïdium de gâter les conserves et les salaisons de faire avorter les bêtes

et d'amener aux hommes les fièvres et les phlegmons

allons, c'est juste une perte de la profondeur de champ

un premier plan se découpe et puis plus rien

tout se brouille se floute

comment reconnaître les siens ?

on convoque Turner et Hokusaî

le ciel est à terre

et chaque regard est une surprise

un ravissement

Commentaires

  • « Le ciel est à terre »« [!] Un ravissement à lire. Merci.

  • Ah là là vous me mettez la pression ! pour l'anecdote cette formule n'était pas dans le petit carnet d'où je tire la substance de mes notes, elle est arrivée en fin de relecture, merci les muses !

  • Transmettez mes salutations aux muses - et la pression aussi ! Je suis sensible, je vous l'ai dit, aux neiges, aux brouillards, aux vents et aux paysages littéraires. J'ai bien aimé me retrouver ici. C'est-à-dire là-haut. Ci-haut. Grâce à votre façon de le dire tout bas.

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