on appelle ça les entrées maritimes, une des spécialités du Golfe du Lion
le parler local lui préfère le terme plus gouteux de marinade
lequel évoque plus une sauce piquante destinée à accompagner les fruits de mer
que cette brume compacte qui se faufile à gros bouillons par les vallées des Albères
que n'a-t-on pas entendu sur les méfaits réels ou supposés de ce phénomène qui pour l'heure nappe le village
d'apporter l'oïdium de gâter les conserves et les salaisons de faire avorter les bêtes
et d'amener aux hommes les fièvres et les phlegmons
allons, c'est juste une perte de la profondeur de champ
un premier plan se découpe et puis plus rien
tout se brouille se floute
comment reconnaître les siens ?
on convoque Turner et Hokusaî
le ciel est à terre
et chaque regard est une surprise
un ravissement
Commentaires
« Le ciel est à terre »« [!] Un ravissement à lire. Merci.
Ah là là vous me mettez la pression ! pour l'anecdote cette formule n'était pas dans le petit carnet d'où je tire la substance de mes notes, elle est arrivée en fin de relecture, merci les muses !
Transmettez mes salutations aux muses - et la pression aussi ! Je suis sensible, je vous l'ai dit, aux neiges, aux brouillards, aux vents et aux paysages littéraires. J'ai bien aimé me retrouver ici. C'est-à-dire là-haut. Ci-haut. Grâce à votre façon de le dire tout bas.