ces routes qui mènent à la mer
aiguisent la tentation de la désertion
filer vers le bord des cartes
là où les chemins semblent coupés
glisser dans les interstices
s'échapper debout
(*) souvenir d'un livre d'Henri Laborit qui avait inspiré un bon film d'Alain Resnais
Commentaires
Magnifique prose et merci du partage! :)
Marie.
J’ai un lointain souvenir de ce film, je me rappelle des rats ; je n’avais pas trop aimé et puis à l’époque je n’aimais pas les scientifiques comme Laborit qui se mêlaient de philosophie. J’avais aussi la prétention de croire qu’on pouvait échapper à ses déterminismes grâce à la liberté de choisir. Tout cela serait sans doute à revoir.
Vous avez écrit un beau texte « Fuir là-bas, fuir. Je sens que des oiseaux sont ivres… Mais, ô mon cœur entends le chant des matelots ». Oui « s’échapper debout » mais la délivrance est longue à venir.
@Marie...merci, vous me remontez le moral qui est un peu down cette nuit en raison d'odeurs tenaces de bois brûlé
@Mécano...mais qui vous parle de délivrance ? :-)
@alix427
Mais il me semble que c’est vous-même puisque délivrer a à voir avec « la tentation de la désertion », avec « filer… », avec « s’échapper… ». J’ai cru à vous lire entendre une envie de liberté ou de délivrance à se « glisser dans les interstices » également.
filer vers le bord des cartes
là où les chemins semblent coupés
J'aime l'enfance que le poète porte en lui...
On pense bien à vous, depuis l'autre bout des Pyrénées... Ces feux, c'est terrible.