imaginez des mas accrochés au bout des chemins avec dedans des communautés agricoles anarchistes nous sommes dans les années soixante-dix,
Franco et sa bande de généraux dégénérés sont toujours debout juste à côté
et la guardia civile s'arrête au bord du chemin
mais il y a de passerelles et des raccourcis
des armes qui rouillent
et tout ce monde sème défriche plante et discute et rêve et s'engueule et bouge en s'inventant des chemins de traverse des avenirs incertains de nouvelles façons d'aimer de construire
car cela ne va pas de soi car cela est tout sauf facile
et si on recommençait ?
et de temps en temps tous les dix ans ces têtes maintenant blanches se réunissent, elles ont toujours dans les yeux cette lumière d'anarchie,
j'ai pour eux une infinie tendresse
les graines ont quitté leurs poches , elles ont poussé
que les plants soient nombreux
Commentaires
Oui beaucoup de tendresse et depuis tant d’années ce goût persistant d’inachevé. Et la phrase au conditionnel passé qui se prête à tant de situations : « Cela aurait pu être … si … ». Recommencer, mutualiser les initiatives et les moyens, oui tout est possible, il faut seulement compagnes et compagnons et puis prendre une décision. « Il faut seulement… » complexe et monumentale simplicité n’est ce pas ?
Une journée comme il n'y en pas tant. Rien à rajouter.
Merci Patrice pour ce texte inspiré.
Gràcies Jaume, per convidar-nos.
@mécano & Alain
merci les amis, mais vous savez, Jacques avait raison, il y a loin de Can Joan au col de l'Ouillat, surtout avec des semelles de plomb
du coup j'ai fait la descente de nuit par les pistes, une autre belle aventure...j'ai même fait quelques rencontres ...
T'as pas vu l'ours quand même?