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Léon is gone

 

 

 

 

Photo 102.jpg

je ne pouvais passer sous silence

la disparition d'un des héros 

de ce blog

depuis je demande à tous les chats que je croise s'ils ne l'ont pas vu, en plusieurs langues comme dans un livre de Murakami

c'est un grand classique la recherche du chat dans la littérature japonaise

c'est une porte d'entrée vers l'autre monde

alors je fais attention

ce chat c'est un anarchiste

alors forcément j'y suis attaché

jamais soumis jamais semblant de jamais enfermé

et de grands moments de tendresse quand on s'y attend le moins

mais bon il reviendra

et chemin faisant j'ai trouvé des girolles

 

Commentaires

  • Mais oui il reviendra Léon pour de grands moments de tendresse. Pas possible autrement avec des yeux et un museau pareils.

    Je suis en train de lire de chouettes pages de Jean-Christophe Bailly "le parti pris des animaux". Il dit ceci :

    La cachette est la règle d'or de l'habitation du monde où, pourtant, tout finit par se voir. Le visible recèle le caché, ils sont inséparables et l'un est la condition de l'autre. Le caché est pour ainsi dire l'intimité du visible, et l'on pourrait même dire qu'il est son penchant. [...]
    L'affect de la rencontre avec (les animaux) reste lié au régime de l'irruption, du suspens bref et de la fuite. Au caché, d'où ils viennent, ils retournent avec une incroyable et élégante dextérité. [...]
    Un territoire c'est une aire où se poser, où chasser, où errer, où guetter - mais c'est aussi et peut-être premièrement une aire où l'on sait où et comment se cacher. C'est ce qui est si intensément et si scrupuleusement décrit dans Le terrier de Kafka.
    Ne plus avoir la possibilité de se cacher, être soumis sans rémission à un régime de visibilité intégrale, c'est à cela que le zoo condamne les animaux qui y sont enfermés. La cage est le contraire absolu du territoire non seulement parce qu'elle ne comporte aucune possibilité de fuite et d'évasion, mais d'abord parce qu'elle interdit le libre passage de la visibilité à l'invisibilité, qui est comme la respiration même du vivant.

  • Et comme je n'étais pas venue depuis un moment, je vous salue bien bas à tous. Ali427, Mécanofils, Alain et Marc. Limproviste aussi (ah non c'est pas ici :)

    et un beso sur le museau de Léon quand il reviendra.

    Mais surtout, surtout, un bisou à Léa.

  • Léon, on dirait un tigre :)))

  • @ Michelle
    Heureux de vous retrouver sur "Petits départs" et toujours fort à propos ! Comme ça me parle cet extrait de JC Bailly, on jurerait une correspondance rimbaldienne, pas moins.
    La certitude que le chat se déplace aux confins
    en périphérie du champ de vision parce qu'il a intégré nos limites.
    J'ai fait ce rêve il y a quelques jours d'un déplacement furtif, d'une présence à la marge comme une signature et le chat était là, dans le rêve.
    Très vrai également ce qui touche à la cachette au refuge et à Kafka, il ne manque que Bentham et son panoptisme qui semble devenu la feuille de route de nos tristes coprologues
    oui oui, cachons-nous :-)

  • @Michèle
    cela me rappelle aussi "la tentation de la désertion", je ne sais plus qui a écrit ce texte :-)) il me semble que je l'ai perdu puis retrouvé mais il en manquait des bouts ou
    le retrait la mise en veille (pour digérer pour ne pas être mangé)
    l'effacement la furtivité (que j'emprunte encore maladroitement aux chats) car le silence est un TAB (terrain à bâtir)
    me rappelle aussi CP l'ex gendarme devenu poète
    "je suis pas"

  • Ah ! cher poète, j'adore "le silence est un TAB, terrain à bâtir" :)

    Charles Pennequin, oui, étonnant personnage ; j'ai quelques livres de lui, achetés à Lectoure, un village du Gers où il était venu un été. Je l'avais loupé et je râlais...

    http://pennequin.rstin.com/node/1289

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