monter jusqu'aux hêtres, allez !
pousser le cœur et le souffle
et puis leur prendre un peu de cette force qu'ils ont
leurs troncs déliés presque blancs
sont une offense
et cette toison rousse
ardente comme une armée irlandaise
-
-
sale anniversaire
ma douleur est assourdissante
nul oiseau jamais ne chante
sur cette branche noire et nue
les oiseaux ne courent pas les rues
où est-elle la main innocente
qui a tordu le cou
à l’amour fou
où est-elle l’absente
dont le silence est un trou
qui fait ma douleur si violente
© Hervé Prudon