je l'ai déjà écrit en d'autres circonstances mais
dans le tourbillon de nos vies, la musique nous met sur pause,
elle nous reconnecte à notre humanité,
elle défait en quelques notes nos postures nos masques
nos uniformes
et nous restons là
assis sur nos fesses avec nos figures
comme une bande de mouettes sur le sable
et la musique nous emmène
le racou
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jazz au Racou
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le Racou
c'est un village aux pieds nus
les rues sont de sable
les murs de bric et de broc
souvent la mer s'invite
par vent d'Est
rentre par la porte de devant
ressort où elle peut
et la plage s'endune, se bosselle
mais surtout on a tous au moins une fois
perdu la tête dans ce labyrinthe de venelles
des heures blanches
c'est pourquoi il faut revenir l'hiver
quand dorment les maisons
quand poussent les démons
percevoir l'écho de ces têtes perdues bousculées par le vent
leur parler doucement