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tête à queue

couleuvre dans le chemin qui s’échappe du jardin

soudain l’envie de la caresser

elle se sauve dans les noisetiers

j’admire son corps souple son silence sa vitesse

je la cherche un bruit curieux la trahit

elle agite frénétiquement son extrémité

-on ne va pas parler de queue pour un serpent cela ne serait pas sérieux-

comme le font ses collègues à sonnettes

mais elle n’a pas de grelot

et pendant que l’idiot que je suis regarde s’agiter l’appendice

sa tête qui a déjà fait le tour de la souche m’attend de l’autre côté

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