je me suis demandé la raison d'être de ces barbelés de frontière
étaient-ils déjà là entre 1940 et 1944 lorsque de nombreux jeunes gens fuyant la France occupée et le régime de Vichy passaient par les cols des Albères (*) pour tenter de rejoindre les forces alliées ?
et le plus souvent les geôles espagnoles
étaient-ils déjà là en 1939 lors du passage de l'armée républicaine en déroute poursuivie par les troupes du général Franco ?
non, il ne s'agissait probablement que d'une clôture à vaches que les bovins abandonnés là depuis le tarissement des subventions européennes franchissent allègrement pour aller vers où l'herbe est plus verte et accessoirement dans nos jardins...
mais le brouillard a tout effacé
ce qui sort de notre champ de vision continue-t-il d'exister ? Faut-il encore rechercher ce que l'on ne voit plus ? Au bout de combien de temps faut-il le considérer comme perdu ?
et si tout cela n'était qu'un rêve éveillé ?
(*) "Cols des Albères, portes de la liberté", Collectif d'investigation Historique. (2009)
Commentaires
Mais la vie est un rêve, disait Calderon de la Barca.
un songe assurément et cette capacité de rêve éveillé si précieuse me semble sérieusement entamée par les colifichets numériques qui vibrionnent comme moustiques à la tombée de la nuit... bien à vous