il ne reste plus grand chose de la forteresse d'Ultrera, quelques pans de murs au milieu de genévriers centenaires, perchée à quelques 800 mètres d'altitude, cette aire des vautours (son origine étymologique) contrôlait le col de la Massane ainsi que le chemin des crêtes
romaine à l'origine puis sans doute délaissée elle est reprise en 673 par les Wisigoths en 739 par les Arabes en 811 par les Carolingiens
catalane puis aragonaise elle est de nouveau prise par les français en 1675 puis démolie l'année suivante...on ne s'embarassait pas alors de conservation du patrimoine !
mais l'intérêt, s'il en est un, à cette photo floue prise un jour de grand vent
tient à l'arrière-plan, cette étendue bleue, laiteuse dans sa brume d'automne
n'est pas un ciel tombé trop bas c'est la mer
dès que l'on prend de la hauteur en marchant vers l'Est, elle vous saute au visage elle baigne les pieds schisteux des Albères et je n'en parle jamais
c'est pourtant une histoire d'amour
dire que nous sommes séparés serait exagéré
nous faisons simplement chambre à part
Commentaires
triméthylamine
les animaux sont du vendredi
la liberté a un gout résolument salé
un parfum fortement féminin
pour la gouter il faut s’y baigner-ou naviguer-
pour la sentir avoir le nez dessus
…un jour on s’éloigne
là-bas la mer et le ciel
un lointain rivage
l’amant s’est perdu dans le creux d’une vague
cocu magnifique d’un mariage impossible
équilibre précaire d’un ponton ancien
sur l’eau noire du port
la trompe des navires
s’est tue
n’annonce plus de retour
Alors à vous la chambre du haut, à elle la chambre du bas ? Il y a peut-être des amours qui ne se réalisent qu'ainsi. Merci pour ce beau texte. Et merci aussi à Mécanofils pour ce commentaire.
Sur les ruines d'Ultrera:
http://feuilly.hautetfort.com/archive/2007/05/26/paysage-1.html
Sur la mer vue des Albères:
http://feuilly.hautetfort.com/archive/2009/08/12/la-mer.html
merci pour tous vos commentaires, scolies et odeurs de poisson, je vois et je note que la mer dénoue la langue plus sûrement que le schiste