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château d'ultrera

  • vers ultrera et les percnoptères

    automne 2014 045.jpg

    qui monte la garde aujourd'hui à Ultrera ?

    en fait il n'y a rien sinon quelques couples de corneilles ou assimilées qui tiennent rôle d'animateurs ailés, silhouettes noires au vol ponctué de CROAA sonores

    et leur ombre sur les rochers

    c'est comme ça depuis 1675, la forteresse fut démantelée à l'explosif, victime collatérale du Traité des Pyrénées

    auparavant il y en avait eu du monde

    des vautours percnoptères

    des romains des wisigoths

    des maures puis des francs et pour finir leurs avatars, ces français délogeant les derniers espagnols

    les hommes qui montaient la garde ici il y a 1300 ans étaient-ils si différents de nous ?

    ce devait être un modèle assez résistant cuit au soleil et au vent des Albères

    flash d'une fantasy médiévale dans un moyen-âge qui n'en finit pas

    des fouilles récentes ont mis à jour les restes d'un silo à grains et des ruines d'habitation, il y avait un village à l'extérieur des murs

    automne 2014 031.jpg

    il n'y a pas de source ni de puits mais la Massane gronde 600 mètres en contrebas

    une citerne pour l'eau de pluie

    la chapelle éclatée pointe son choeur à l'est

    cela devait prier dur...

     

  • un nid de vautours

    DSCN1810.JPGil ne reste plus grand chose de la forteresse d'Ultrera, quelques pans de murs au milieu de genévriers centenaires, perchée à quelques 800 mètres d'altitude, cette aire des vautours (son origine étymologique) contrôlait le col de la Massane ainsi que le chemin des crêtes

    romaine à l'origine puis sans doute délaissée elle est reprise en 673 par les Wisigoths en 739 par les Arabes en 811 par les Carolingiens

    catalane puis aragonaise elle est de nouveau prise par les français en 1675 puis démolie l'année suivante...on ne s'embarassait pas alors de conservation du patrimoine !

    mais l'intérêt, s'il en est un, à cette photo floue prise un jour de grand vent

    tient à l'arrière-plan, cette étendue bleue, laiteuse dans sa brume d'automne

    n'est pas un ciel tombé trop bas c'est la mer

    dès que l'on prend de la hauteur en marchant vers l'Est, elle vous saute au visage elle baigne les pieds schisteux des Albères et je n'en parle jamais

    c'est pourtant une histoire d'amour

    dire que nous sommes séparés serait exagéré

    nous faisons simplement chambre à part