un mur au soleil
le mortier de chaux entre les pierres a fuit
un mur terriblement mur de pierre depuis 300 ans
et partout des blocs énormes, cyclopéens bordant les chemins
blocs roulés issus du sol par pression comme des champignons
ou tombés du ciel peu importe aux géants mais à quoi rêvaient-ils...
endormi les yeux ouverts, goûtant cet étrange printemps au coeur de l'hiver dis
quand reviendront-ils les plaisirs insouciants ?
Commentaires
Ce mur ne pourrait il pas être un mur de pierres sèches, dès l’origine ?
Pas de mortier de chaux entre les pierres, pas de liant, seulement l’art d’assembler les pierres… C’est peu probable mais il faudrait se retrouver au pied du mur…
Il y a bien longtemps que l’insouciance s’est perdu dans la nuit de la petite enfance mais qu’il revienne le temps des plaisirs, avec ou sans soucis…
L'absence de liant nuit à la cohésion et à la solidité de la construction. Les constructions en pierres sèches sont très fragiles et tombent en ruine sans entretien.
J'imaginerais plus volontiers du mortier de terre ou "mortier d'hirondelle", invisible au parement et qui rend les pierres étanches à l'air et à la pluie. Il évite aussi les fissures et les écrasements dus aux pressions des pierres supérieures.
C'est-y pas beau ce que j'écris là, tuste (triche, gruge, pompe, antisèche) de wikipédia :)
Dans le temps des plaisirs insouciants, on est installé(e) à un carrefour de pistes précaire et mal débroussaillé... :)
Plus sérieusement, dire dans ce "terriblement mur", la chaleur sous la main et l'âpreté de la pierre ; sous la lumière les ocres, et la netteté glorieuse les arêtes.
Il fait bon venir dans vos Albères de pierre sèche, de ciel tendre et de jours clairs...
Il y a des murs terribles
transparents, invisibles, indicibles
sur quoi on se cogne, on se désespère, on se fige, on se glace, on se paralyse
dans l’arrêt morbide d’un impossible mouvement
impotent à bouger même d’un rien seulement
gouffres obscures d’un inconscient innommable
faiblesse lâche et démesurée
de la-vie-la-mort
et pourtant la promesse du soleil à midi
« quand les juillets font …les cieux ultra-marins…
…les femmes aiment ces féroces infirmes …
…pays chauds…
…tourné du coté du mur, je vous vois… »
Ça reste à voir et à vivre.
Une autre fois, peut-être…
Mais certes il peut faire bon venir dans nos Albères…
Il y a des murs terriblement trans
parents et du coup on en rit on es
père on se cogne encore aux ar
êtes mais on bouge d'un rien seule
ment on bouge et on re
garde par delà le mur on se par
le par dessus le mur et il est fait pa
ri qu'un jour le mur tombera
Avec votre poème en tout cas
le mur tombe et je vous vois :)
@ Mécanofils :
j'ai voulu répondre quelque chose à votre poème mais vraiment c'est raté :) ; sachez juste que le cœur y était...
j'aime venir par ici, écouter respirer Les Albères...
...mais ce n'était qu'un détail de mur (la photo) au soleil un jeudi, peut-être ce texte m'a-t-il échappé (le rêve éveillé)
en tout cas merci pour vos beaux murmures !
@Michèle pourquoi raté, et le cœur y était .