Deux cèdres -forcement majestueux- montent la garde dans une symétrie parfaite de chaque côté du bâtiment de l'administration. Hôpital suburbain, c'est écrit au fronton. Pour certains, l'hôpital est la ville mais je préfère renverser la proposition.
J'ajuste mon scaphandre et je sors. Place Baylac, la patronne des roms houspille ses troupes armées de brosses et de seaux. Je descends l'avenue de Grande-Bretagne avec ses friches industrielles, les arsenaux et les usines d'armement laissent la place à d'autres usines de divertissement, prochainement ici un éco-quartier mais où sont les oiseaux ? Place d'Alsace-Lorraine je me mêle un instant à la marche mondiale du cannabis et je me demande ce que donnerait un défilé d'opiomanes, du reste pourquoi réclamer ce qui ne demande qu'à pousser...
tout va bien cette ville n'était qu'une parenthèse et nous sommes de retour. Levé tôt, je suis assis avec Joan sous le grand platane de la place. Il avait 9 ans lorsqu'il est arrivé au village par le col de l'Ouillat, un jour de février 1939 puis j'achète quelques cerises à la mémé puisque les miennes héhé
elle en veut à l'Europe, à ses règlements idiots, cette année la coopérative a refusé toutes les cerises non calibrées, calibre 24 ! elle a cent arbres
et puis je remonte avec Gaston qui passait par là avec sa sulfateuse. Gaston, c'est le grand jardinier, il me raconte que cette année la burlat était piquée, la faute à une mouche, une mouche chinoise ! notre monde est devenu tout petit
Commentaires
En passant par l'Albera
j'ai vu l'échelle dans le cerisier
la chouette au mitan des burlat
et la lune qui neigeait sa lumière...
...et la berlune garée devant la porte !