saisir le bonheur à la volée comme un voleur c'est si bon si simple rien n'est surjoué les enfants
la musique les rires des grands jusqu'au soleil bienveillant qui ne tape pas trop fort
invités aussi les fantômes et les démons restent à leur place bien tranquilles on est trop forts aujourd'hui
Commentaires
Le vierge le vivace et le bel AUJOURD'HUI
va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
...?????
...délivre ???
Ça déchire trop mec
Il semblerait que ce soit « déchirer » ; « déchirer… ce lac dur oublié que hante sous le givre le transparent glacier des vols qui n’ont pas fui ! ». Casser la glace pour libérer le fantôme de quelque vol inouï. Stéphane Mallarmé, l’anarchiste du battement de cil… A lire, pour sa prose aussi…
Quand on est trop forts, les démons, les fantômes peuvent venir.
bah, ce ne sont que de petits fantômes, pas bien méchants
@mécanofils...moi il m'ennuie le Mallarmé, toute la poésie contemporaine s'est construite en négatif de cette attitude de poète, la muse , l'inspiration divine et le lyrisme dégoulinant mais bon ce n'est que l'avis d'une chapelle, presque une tribu ...
et puis il date un peu non ? de lui j'aime bien le portrait qu'en fit Manet, on y voit un Mallarmé anguleux, sorte d'éponge à la fée verte avec des moustaches de brigadier
Je ne suis pas d'accord alix427, cela reviendrait à dire qu'en peinture les impressionnistes perpétuaient la tradition alors qu'ils étaient parmi les premiers à vouloir la déverrouiller.
Verlaine, Rimbaud, Mallarmé et d'autres déverrouillaient les mots.
"Igitur" et "Un coup de dés" n'appartiennent pas à "l'inspiration divine et au lyrisme dégoulinant" et il faut lire l'entretien avec un certain Jules Huret pour savoir ce que Mallarmé en pense.(nrf poésies gallimard)
"...le vers est partout dans la langue où il y a rythme, partout, excepté dans les affiches et à la quatrième page des journaux. Dans le genre appelé prose, il y a des vers ...Mais en vérité il n'y a pas de prose: il y a l'alphabet et puis des vers plus ou moins serrés...etc."
je l'ai bien cherché, vrai mon "dégoulinant" n'est pas terrible et l'exemple de Mallarmé est mal choisi puisque "le coup de dé"...marque une rupture mais mon propos s'ancre dans une perspective plus générale, celle de l'histoire de l'art. On peut et j'en suis, s'émerveiller encore en visitant le Musée du Jeu de Paume mais il ne viendrait à l'idée d'aucun peintre de refaire de l'impressionnisme. Simplement les formes évoluent en peinture comme en poésie ou en musique. Les artistes de la fin du XIXe ont porté ces formes jusqu'à la perfection puis des lignes de fractures sont apparues et elles ont évolué vers d'autres formes ni meilleures ni pires mais en adéquation avec leur époque, après tout est affaire de goût, je me sens proche des formes artistiques contemporaines qui me semblent plus à même d'exprimer et de donner sens au monde présent...mais tu trouveras plein d'exceptions à cette règle et tu auras raison
peut-être que je me suis crispé sur ce pauvre Stéphane en raison de mauvais souvenirs d'explication de texte il y a très longtemps ah ce "Lagarde et Michard" !