dans le vieux village construit en colimaçon autour de son donjon il n'y avait pas de place alors les jardins sont à l'extérieur des murs désolidarisés des maisons chaque famille a le sien celui-là c'est le mien
tomates courges aubergines poivrons des variétés de haricots de salades et aussi quelques originaux
des coquerets du Pérou et cette années des plants de papaye
des daturas se sont invitées et aussi du pourpier sauvage
la vigne borde ce petit monde ombragé par les agrumes et deux oliviers qui ont trouvé leur place et j'en oublie car la liste serait trop longue
et que dire de plus d'un jardin, un mélange de tradition et d'expérimentation, un lieu d'apprentissage où l'humilité est une vertu car tout est toujours à recommencer et diable que la terre est basse !
et je me dis que le barbu aurait été bien inspiré d'être jardinier au lieu de jouer au berger cela aurait changé bien des choses...
Commentaires
Cela aurait donné des fèves chrétiennes crois-tu ? Ou des raisins, tiens, qui le sont déjà un peu. Le Christ jardinier ! Ouf ! Vous n'y pensez pas. Et s'il avait eu un sécateur les jours de méchante humeur. Souvenez-vous de ce qu'il a fait au figuier.
Y'en a qui disent qu'il était horloger, grand horloger mais il y a de grandes chances pour qu'il ait été bourré, tellement bourré qu'il a fait ce qu'il a fait , tout en zig-zag, un peu n'importe quoi et ça marche comme ça peut, tantôt mal, tantôt pire...il a fait et refait le monde au bout de la nuit dans un bistrot avec des potes aussi ronds que lui...le résultat est là...dieu est un ivrogne mais qui a le vin mauvais
Mécanofils, vous êtes sévère en diable ! Mais quelle plume ! (Ça peut encore se dire, quelle plume ? Car quel doigté ne signifierait pas du tout la même chose.)
Coqueret du Pérou, amour en cage, pommier d'amour... :)
et l'épouvantail, l'épouvantail !
Le bonheur qu'il doit y avoir à être dans ce jardin... même si la terre est basse :).
@Marc ...des figues et du pain, nos grecs seraient bien avisés de revenir à cette simplicité involontaire mais...qu'à fait le barbu au figuier ? cela a-t-il quelque chose à voir avec sa pollinisation si compliquée qu'aucun jardinier ne s'y retrouve ? contez-le nous !
« Comme il rentrait en ville de bon matin, il eut faim. Apercevant un figuier près du chemin, il s'en approcha, mais n'y trouva rien que des feuilles. Il lui dit alors : " Jamais plus tu ne porteras de fruit ! " Et à l'instant même le figuier devint sec. À cette vue les disciples dirent tout étonnées : " Comment en un instant le figuier est-il devenu sec ? " Jésus leur répondit : " En vérité je vous le dis, si vous avez une foi qui n'hésite point, non seulement vous ferez ce que je viens de faire au figuier, mais même si vous dites à cette montagne : " Soulève-toi et jette-toi dans la mer, cela se fera. Et tout ce que vous demanderez dans une prière pleine de foi, vous l'obtiendrez. » Matthieu, 21, 18-22. / Alors, si vous aviez la foi, la vraie foi bien sûr, sur un caprice vous pourriez assécher un figuier, déplacer des montagnes... Comme quoi la prière, la foi, la religion chrétienne, Dieu et tout la patente, quand ça pousse dans le jardin d'un impatient, d'un cruel, d'un désaxé, (Oslo, ô misère !), c'est très, très dangereux.
"Leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils surent qu'ils étaient nus. Ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des pagnes." (Gn 3, 7).
Dans le livre qu'il dédie au figuier, le botaniste Alain Pontoppidan notent que ces pagnes devaient être quelque peu urticants, certainement plus proches du cilice que de l'habit de noces, "comme un premier contact avec la rudesse du monde, avec l'innocence perdue...".
Leçon de choses :
Il y a des figuiers définitivement femelles dont les fruits sont exquis et des figuiers irrémédiablement mâles dite caprifiguiers, dont les fruits sont immangeables.
C'est une minuscule petite guêpe 'blastophaga plenes" qui féconde le figuier : à l'automne, la miniguêpe est censée pondre dans l'ovaire du figuier mâle (oui, je sais : la présence d'ovaires chez un mâle est déconcertante - mais s'agissant du figuier, tout est déconcertant).
Ce figuier mâle va produire des fruits, mais qui ne seront pas comestibles : ce ne sont en somme que des "figues porteuses", dans l'abri douillet desquelles se développent les larves de "blastophaga plenes". En mai ces larves sont devenues de petites guêpes qui s'envolent hardiment de leur figue pour aller polliniser les fleurs d'un figuier femelle, lequel donnera alors en septembre des figues idéalement mûres, succulentes - et sans larves croquant sous la dent.
(tiré du "Dictionnaire amoureux de la Bible", de Didier Decoin, Plon 2009)
@ Marc :
La religion transformée en armes, c'est terrible, oui.
L'attentat d'Oslo et la tuerie de l'île d'Utoya dépassent la seule (et tragique) dérive individuelle. Celui qui a fait ça revendique son appartenance à l'extrême-droite norvégienne et avoue son admiration pour le leader anti-immigrés néerlandais Geert Wilders...
Jaurès écrivait : "En même temps que le vieil ordre politique et social agonise, une poussée nouvelle de forces brutes, d'appétits ignobles ou de fanatismes meurtriers soulève l'écorce de la vieille terre."
...mais "la religion n'est pas transformée en armes".
La religion a TOUJOURS été une arme politique au service du pouvoir en place, Constantin, Mohamed etc...
@ Mécanofils : Je suis d'accord avec vos commentaires. La religion n'est pas « transformée » en arme. Elle est une arme pour les puissants, les ambitieux, les manipulateurs, les faibles aussi...
Au temps pour moi, cette expression débile de "religion transformée en armes".
Bien sûr que la religion est une arme, créée aux fins de domination.
Et l'athée, la mécréante que je suis (et m'énerve cette colonisation du vocabulaire qui veut qu'on ait à se définir en négatif de quelque chose qui serait établi), affirme que c'est un boulot de tous les instants que ce rappel de la liberté de l'homme. De vivre au seul nom de sa conscience enrichie de savoirs...
En France, le seul pays qui a fait une loi de la séparation des Églises et de l’État, la vigilance continue de s'imposer quant au respect de cette loi, tant il est aisé de mordre le trait.
Je n'en donne pour exemple que certains comportements dans une municipalité rurale (et si c'était la seule, je m'inquièterais moins), où, au prétexte que l'église (bâtiment patrimonial) relève d'un entretien municipal, la vie de l'église concernerait la commune.
Je me suis toujours élevée avec force contre le fait de faire figurer dans le bulletin municipal des informations concernant la catéchèse.
Et je rappelle que le drapeau européen, adopté en 1955 par le Conseil de l'Europe, devenu en 1986 l'emblème officiel de la Communauté européenne, est une énorme entourloupe :
Les étoiles d'or à cinq branches disposées en cercle sur fond d'azur, ne figurent pas les peuples d'Europe, mais le nombre invariable de douze, "en signe de perfection et de plénitude".
Ces douze étoiles s'inspirent directement du symbole marial tel que représenté dans l'imagerie pieuse du XIXe siècle. La pire époque : celle des encycliques antisociales, de l'infaillibilité pontificale, de l'Immaculée conception, su Sacré-Cœur de Paris et du Syllabus.
Ce drapeau (secrètement marial, dont le dessinateur est Arsène Heitz, un catholique fervent) fut adopté un 8 décembre (jour de "l'Immaculée Conception").
Alors, la religion, une arme, bien sûr ! Et partout, tout le temps.
Comme le disait Griffe d'Ours à Jeremiah Johnson, "Y a du boulot" !
post-scriptum : tout ce que je dis du drapeau européen, le drapeau de Marie, est extrait du livre de Danièle Sallenave : "dieu.com" (Gallimard, 2004).
Le drapeau européen est un drapeau marial. Ciel !
bon alors nous sommes tous des bouffeurs de curés
cela tombe bien,
je m’intéresse en ce moment au retour des ogres...
quelque soit leur responsabilité première, ces vieilles constructions que sont les religions me semblent relever d'un autre âge relativement à ce qui nous préoccupe,
celui d'un retour du refoulé
du recoupement des territoires de l'animal
l'ogre comme préfiguration de la meute fasciste !
tout un programme
et merci pour la leçon de chose !
m^me si sur le terrain c'est une autre histoire !