Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

la station idéale

Photo 074.jpg

à contempler chaque fois ces couchers de soleil lancinants dans le rouge aujourd'hui rose orange flammes mauves en veux-tu du vert en voilà juste sur le bord des nuages, il nous faut davantage de nuages ! puis tout au fond on dirait des fumées échappées d'un four dévorant

on se décale

moins engagé moins vivant

on flotte

on devient un peu patiné poli comme ces galets de rivière où rien n'accroche

car cela glisse de plus en plus ânonne beaucoup on ne voit que peu ces petites mains bâtisseuses l'ouvrage se détricote à mesure

trop de bruit trop

on recherche la station idéale, la voix des poètes le souffle mais l'émission est parasitée elle vient de très loin certainement des étoiles



­­© lacalavera

Commentaires

  • J’aime votre texte et l’image des nuages, une face ou la gueule d’un matou géant (un gat-grand-tua, pardon pour le clin d’œil !). On pense à spleen et idéal mais arrêtons la comparaison. Tout ça est sans origine et sans fin, c’est ainsi. La vie ne fait pas de cadeau, cruellement. Pourtant ça va ça vient, la beauté sur la Terre, au ciel le jour et puis la nuit et puis la merde. La nature radote, on est pris dedans, c’est sublime et puis c’est nul. Les Albert s’entendent pour dire que le centre est partout et nulle part et que tout recommence toujours, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, allez savoir, ça console peu. J’ai appris récemment que dans une galaxie lointaine son trou noire centrale, d’une masse de plusieurs milliards de soleils, occupe, à vérifier, 40% de son volume, vertige, à quoi bon de tels chiffres, pourtant ça continue. Des hommes sont morts, d’autres meurent et mourront : effectivement, de quoi s’agit il vraiment ? Station, bastion ou baston idéal ?

  • @Mécano
    merci ! mais le commentaire est pas mal non plus. En fait il tombe juste sur ce que j'avais en tête. Un truc assez bancal, une forme de tristesse qui se décline facilement en musique, un blues, un fado, un saudade brésilien mais peine un peu avec les mots, il faut juste l'effleurer, comme une tige de lavande, éveiller le parfum !

  • @ alix427
    La musique, oui, un regret de ne pas savoir en jouer. Mais là aussi quel brouillage, quel bruit de fond, que de parasites ! Sur quel canal faut il se brancher, où est la station idéale, il y en tellement et trop peu !? Le blues, oui, je ne connais ni le fado ni la saudad… Il y aurait aussi peut-être à écouter du côté de Fauré, Debussy, Satie, Ravel (qui semblent savoir « effleurer… éveiller le parfum ») et puis sans doute beaucoup d’autres. Il faudrait chercher, fouiller, le cœur n’y est pas vraiment. Je ressens l’immense pression d’un impérialisme hégémonique musical qui a soufflé et qui souffle depuis des années, imposé comme un paradigme sonore - et commercial - alors que la musique va avec la respiration et le rythme quotidien, s’annonce doucement et s’impose d’évidence. Mais c’est la mode qui s’impose : « t’es rock coco… sois pop mon fils » et puis maintenant si t’es pas rap c’est râpé. Ce que j’écris sent le raccourci ringardo-réac mais j’ai vécu des moments de catharsis extraordinaires en écoutant un Hendrix qui avait d’ailleurs un sacré blues.

  • @Mécano
    C'est le moment d'écouter du malien ! un petit blues à la kora...
    sinon la musique est mal
    on a eu la disparition des boutiques spécialisées dans les 80's remplacées par des supermarchés du fun puis la disparition progressive du support matériel (disque, CD) qui entraîne maintenant la fermeture des grandes enseignes...maintenant comment trouver un cd sinon par internet ? ce qui suppose d'avoir l'info et la machine ! sinon la plupart des consommateurs de zique (attention j'ai pas dit mélomanes) téléchargent leurs morceaux au format MP3 (un échantillonnage passable à 148Ko tellement compressé qu'il donne l'illusion de la qualité). Ma station idéale pour l'instant c'est Spotify, un site de streaming avec un catalogue conséquent. C'est gratuit (avec un peu de pub), tu choisis ton morceau, ou interprète ou artiste ou même l'album entier...et tu l'écoutes

    oui, oui, Debussy c'est très bon, en fait c'est du jazz !

  • @ alix427
    Merci pour l'info.

  • Il faut bien l'admettre la région manque cruellement de "caf’conce" ou l'on pourrait écouter du Debussy...

  • @ Alain
    « Dans la rue Beethoven… » gueulait Léo Ferré, pourquoi pas Debussy ; à l’écoute l’exercice serait d’ailleurs plus facile, moins concentrant pour les auditeurs. Je me rappelle, il y a longtemps et tout à fait par hasard, c’était à Figuères je crois, avoir vu et entendu au détour d’une rue un petit orchestre symphonique qui jouait sur une place. C’était une belle surprise.

Les commentaires sont fermés.