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vivre avec les "bêtes"

 

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vivre avec les bêtes

sauvages pas si sauvages

différentes pas si différentes

 

juste les branches qui divergent

mais il reste le tronc commun qui nous porte

nous sommes si proches

 

Commentaires

  • Dans la relation humains et animaux non-humains, J. Derrida fait l’hypothèse que le chat est peut-être le mieux placé pour ouvrir une nouvelle page de ce compagnonnage.
    Sa capacité à la fois d’indépendance et de proximité font de lui un des animaux les mieux placés pour interroger et approfondir cette relation, à condition bien-sûr que nos « frères humains » y mettent de la bonne volonté, ce qui n’est pas joué. Quant au hibou Derrida n’en parle pas mais je crois qu’il était urbain et ce milieu ne favorise pas l’épanouissement des espèces.

  • Le lien entre le chat et le hibou pourrait être le lynx, en raison des fins pinceaux qui terminent ses oreilles (et ont probablement une fonction de repérage sonore), lui donnant une allure de hibou parmi les félins.

    Pour ce qui est de la relation humains et animaux, Jean-Christophe Bailly a écrit huit textes magnifiques dans "Le parti pris des animaux" (Christian Bourgois, 2013).

    Nous avons, hommes et bêtes, un fonds d'expérience commun que notre activité au long des siècles a peu à peu effacé, nous en rendant les signes presque indéchiffrables. C'est à cause de ces signes que, lorsqu'ils nous parviennent, nous parlons "d'animalité". Or il n'y a pas plus de sens à aller dénicher dans l'homme des parcelles d'animalité, que d'accorder aux animaux, comme cela se fait sentimentalement, quelque chose "d'humain".

    Le fonds commun n'a rien d'une vague communauté aux contours flous, il est au contraire l'espace même où chaque espèce (et chaque représentant de chaque espèce), en puisant à sa façon et selon une certaine occurrence, réalise sa forme et parvient à l'individuation.
    Or l'individuation est extrême en tout être et la biodiversité n'est ici qu'un mot de bien faible résonance pour nommer cette extraordinaire propension du multiple à se déployer en ricochant dans un espace grand ouvert, accueillant à toutes les finitudes.

    Rien n'est plus parlant que ce qui se présente lorsque deux individuations formées se rencontrent et lorsque au lieu de s'éviter en se fuyant elles s'accordent un moment de suspens dans lequel elles se regardent.

    Et devant l'image de votre chat tigré sommeillant nous vient une rêverie ample et mélancolique. Nous vient aussi à l'esprit, cette expérience toujours singulière du regard échangé. Davantage avec le chat qu'avec le hibou d'ailleurs :)

    A travers un regard qui n'est pas comme le nôtre, qui n'est pas "humain" et ne le sera jamais, c'est l'existence de l'altérité que nous expérimentons.
    Le partage a lieu lorsque nous prenons le temps de le laisser agir.
    De laisser agir ce "de part et d'autre" qui entrouvre l'accès, non à l'autre et à son secret, mais à sa pleine reconnaissance.

    Le chat de la maison se rappelle à nous sous l'angle de cette altérité quand il se décroche de la couche de sentiments protecteurs qui l'enserre.

    Mais quel que soit l'animal, ce qui est impressionnant pour ne pas dire inoubliable, c'est la plénitude avec laquelle, hors de tout décret, l'existence se condense dans la singularité de celui qui la porte et la déporte.

  • @ Michèle & Mécano
    Oui, oui mille fois oui
    même si rêveur impénitent, je pensais à l'ADN en écrivant cette note et aux étoiles qui ont produit cette matière qui nous constinue, hommes comme bêtes
    et puis le regard du chat et de la chouette
    et tout cela me fait penser à un autre texte mais où est-il passé ?
    il me faudrait un lutin d'intérieur pour remettre de l'ordre dans ces papiers !

  • @ Michèle et Alix
    Voilà de bien beaux textes et quand on pense qu'il semblerait que tout ça n'aurait pas été possible sans matière et énergie sombre, alors ?!..

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