Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Enchantements - Page 2

  • l'estiu

    l'été c'est comme une vague
    vive humide et chaude
    qui n'en finit pas de déferler
    mais on sait, d'un savoir absolu
    qu'un jour elle finira
    pour devenir molle élastique
    et calme sans attrait
    et qu'alors reviendra la pluie
    les ciels chargés les ennuis
    et la vie qui va
    une parenthèse assurément

  • chataîgnier is back

    resilience, résistance ou tout bonnement coopération ?
    on les croyait fichus nos chataîgniers, on ne leur donnait pas une saison de plus tant ils semblaient moribonds,
    les sécheresses à répétition et des maladies aux noms terribles
    l'encre, la rouille et pour finir cette gale qui hébergeait le cynips et desséchait les jeunes rameaux
    la guerre est partout comme disait Péguy
    et bien j'ai constaté que les mésanges les trouvaient à leur goût les cynips,
    bien croustillants et juteux
    et n'oublions pas les pluies abondantes du printemps
    et le coup de pouce de l'INRA (*)
    merci, merci
    car c'est mon arbre préféré
    quel plaisir de les voir repartir à nouveau, pousses et repousses et avec quel entrain comme pour rattraper le terrain perdu,
    de sentir sur le sol la douceur de leurs chatons et cette odeur sucrée !
    je voulais vous faire partager cette bonne nouvelle



    (*)https://www.scoop.it/t/entomonews/p/4008770252/2013/10/05/cynips-du-chataignier-torymus-sinensis-insecte-antagoniste-se-repand

  • dimanche à la campagne

    puisque tout tourne on s'accroche à ce qui ne change pas, on doit de loin ressembler à ces grands singes qui se déplacent en se balançant d'arbre en arbre...
    sur le chemin de la fontaine avec ma dame-jeanne, je fus d'entrée dévié de ma route par un beau frêne tout gonflé de samares puis par des nombrils de Vénus rouges dont les feuilles semblaient brûler sur la terre ocre du talus. À côté, une racine de chêne se donnait des airs d'araignée avec ses longues pattes filiformes. Que de distractions ! Autant faire le détour par les jardins du haut en passant par le chemin des fées qui grimpe, encaissé avec ses grosses pierres bizarres qui se languissent d'un ancien ruisseau.. Sur le plateau, je discute un peu avec le jardinier sauvage. Une genette lui a saigné deux poules mais il se refuse à la piéger. Cet homme est un sage. Les verts éclatent. De retour à la fontaine, j'applique la maxime du vieux poète. C'est vrai, le premier enchantement est pour soi.