Pluie sur les feuilles
des cascades
j'entends d'autres rivières.
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Pluie sur les feuilles
des cascades
j'entends d'autres rivières.
chaque soir l'instant magique, ciel voilé de rouges, reflets d'or sur les feuilles, cela ne dure que quelques minutes, regarder jusqu’au bout cette lumière rasante qui embrase les premières pentes. Après il faut se frotter les yeux pour admettre que c’est terminé, que cela s’est déplacé, plus loin, plus haut, une autre épiphanie pour les ours et les demoiselles qui filent au-dessus des mares. Précéder la nuit au pas d’un marcheur car la nuit vient d’en bas, traverser la nuit pas à pas.
tout est là pourtant les fleurs le printemps, un bon soleil qui tape doucement et le ciel lavé de bleu
mais l'inquiétude. L'ordre naturel de nos jardins sonne faux dans le chaos ambiant. D'ordinaire
ce spectacle calme les élancements de l'esprit mais là ça ne marche pas, pourquoi.
Le désordre est si grand il avale il s'étend et mine l'harmonie, l'équilibre.
L'instinct de mort plane sur l'Espèce. Qui coupera ses racines ?
des petits chemins démarraient trois fois rien
des herbes couchées
qui menaient à des jardins
à des jardins abandonnés
un vieux poirier le tronc feuilleté d’un cerisier
et prises dans la ronce
des brassées d’étoiles
La nuit, toutes les nuits, bruits de feuilles sèches qui roulent, cliquetis du veilleur,
le vent se lève, mugit comme un moteur
puis se repose et tout s’arrête, on dirait qu’il va mourir.