vent courant dans les herbes
on dirait la fuite d'un animal
une cavalcade
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vent courant dans les herbes
on dirait la fuite d'un animal
une cavalcade
de la glycine découverte dans des échantillons prélevés sur une comète
(sonde Stardust, 2004)
déjà le fait d’aller quérir un peu de matière sur la queue d’un objet stellaire fera sourire
les révisionnistes de l’histoire spatiale…
et pourtant, nous sommes capables de tant de choses avec nos petites mains
quand nous ne perdons pas notre temps à faire les cons.
D’autres zapperont l’info en pensant que de la glycine ils en ont déjà depuis longtemps sur la tonnelle !...
Son homonyme cependant est un acide aminé, une molécule organique, un constituant structurel des proteïnes.
Cela conforte ceux qui pensent à l’origine extra-terrestre de l’apparition de la vie sur Terre, contre ceux qui objectent que la planète était assez équipée pour s’en sortir toute seule.
Cela rassure aussi, souvent les mêmes que les premiers suscités qui pensent à une intentionnalité de la nature, appelons-les finalistes,
contre ceux, souvent les mêmes que les seconds –vous me suivez ?- plutôt athées parfois agnostiques qui défendent que la nature n’a pas d’intention et que la montée en puissance de la complexité, en gros de la cellule primitive au cerveau humain, n’a suivie d’autre voies que celles de l’organisation des systèmes couplée à la sélection naturelle.
Notons au passage que la découverte de glycine d’origine extra-terrestre n’infirme en rien l’hypothèse précitée, à savoir que nous aurions très bien pu nous débrouiller tout seuls,
question de timing.
La boîte à outils n’a peut-être servie à rien, perdue dans un coin ou coulée au fond de l’eau et quand je dis nous, c’est pour souligner notre interdépendance, notre filiation et qu’importe. Si l’idée d’un grand horloger m’est insupportable, je crois en la répétition des structures et des formes et probablement des fonctions. Voir dans le passage des comètes une sorte de SAV me réjouit
ou comme des abeilles pollinisatrices répétant le geste qui se perpétue dans nos jardins.
jubilation des chemins dévalés
jubilation de la sueur et du coeur qui cogne
la descente en bâton avale les dénivellés
je tiens cette technique d'un guide himalayen
par ici, une solide perche de chataîgnier fera l'affaire
la planter devant soi le corps s'enroule
et la course se joue des rochers des murets de pierre
mes jambes ont 5000 ans
celles des premiers habitants sédentaires de ces montagnes
celles qui portaient leurs morts dans les failles du granite
et pourtant ce sont des jambes de chèvre
jubilation
il y avait la montée des sardanes
dans les aigus
à la frontière du débordement
où rien n'explose vraiment mais cependant se brise
la représentation aux terrasses des cafés
où tout le monde est là
où tout semble tranquille
et pourtant ce ciel est terrible
l'équilibre vacille les sardanes se succedent
et tendent le fil fragile
tout se joue se répète
jusquà l'arrivée de la crise
sur mon chemin je rencontre souvent le barbu, c'est un météorologue, de son perchoir en haut du village il en connait un rayon sur les nuages
cette fois-çi il est perdu
là sur ce coup je connais pas c'est nouveau
il n'arrive plus à lire les vents n'en font qu'à leur tête celui du Sud surtout qui arrive sans prévenir
chaud et sec un souffle d'incendie
tiens hier à minuit il faisait encore 32° avant ça arrivait de temps en temps, maintenant...
non ça je ne connais pas
je l'écoute, nos cigarettes se consument
quelques vers luisants, le Sol flûté des crapauds obstinés on entend même une guitare en espagnol
c'est l'été à Laroque