Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • be bop

    il me faut dire un mot sur les rossignols. Cette année ils sont un peu en avance.

    le premier chant la première nuit toujours la même émotion, une joie pure, enfantine

    un mélange d'étonnement et d'admiration

    une fois je m'étais procuré un appeau, un appeau spécial rossignol histoire de participer

    mais ça ne donnait pas j'étais un piètre oiseau

    le mieux c'est quand ils viennent d'arriver, chante-t-on mieux le ventre vide ?

    alors je me poste chemin de la florentine autour de minuit comme il se doit et j'attends le concert

    ce soir c'est un quartet de be bop mais je sais que d'autres soirs ça sonnera un peu free

  • green invasion

    le vert vient de là il sourd directement

    du bois de la terre il jaillit il s'étale et s'étend dans toutes les directions

    dans toutes les dimensions, peu importe de la graine ou de la racine

    ou des processus physico-chimiques dans l'oeuvre chlorophylle,

    nous assistons impuissants mais ravis à une invasion verte

    d'un vert tendre foisonnant

    inexorablement vert insistantFSCN1334.JPG

  • prendre le maquis

    en regardant la ligne de crête je songe aux armées d'Hannibal à ses légions à ses éléphants, tant de guerriers de soldats sont passés par ces cols, avec leurs lames étincelantes ont dévalé ces pentes, leurs étendarts flottant au vent d'Espagne. Les cris des Romains se mêlent à ceux des Wisigoths, des Maures, des Francs jusqu'au silence de l'armée Républicaine en déroute. Qui sait ce que nous réserve l'avenir.

     La terre les forêts les rochers gardent souvenance de ces tumultes et la montagne est revenue au temps d'avant les hommes, les terrasses les murs regagnés par les arbres et visités par les chèvres sauvages, les hommes des bois avec leurs chiens et quelques randonneurs équipés pour l'Annapurna. 

    Quand prendrons-nous DSCN0041.JPGle maquis ?

  • le sable du désert

    parlons du temps c’est consensuel, il est pourri, froid et humide, des sources naissent de partout, la montagne suinte, on relève le sable du désert, de la pluie à ne savoir qu’en faire et l’impression de porter un drap mouillé, puisse-je en retenir l'essentiel dans ce nouvel haïku diminué

     

     tout source

    la rivière comme un dragon

    dormir au sec

     

  • la tête au bout

    les chiens sont passés à côté sans le voir mais moi je l’ai vu

    cette longue flanelle grise brillante mince, j’ai pensé à une peau

    mais j’ai trouvé la tête au bout, petite ovale

    il a peur

    il est mort de peur ce serpent !  mais qui es-tu couleuvre d’Esculape ?