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  • Michel Jeury et le crapaud

    DSCN0502.JPGje lis avec grand plaisir le dernier opus de Michel Jeury, "May le monde", je me souviens qu'adolescent, j'avais découvert cet écrivain avec "Le temps incertain", il n'a rien perdu en acuité et gagné en poésie. Il dit "Il y a dans la réalité quelque chose de foncièrement mauvais. Pour lutter contre, l'imagination est la meilleure arme, peut-être la seule." et l'intuition qu'à un moment de nôtre histoire l'humanité s'est trompée de chemin...

    Michel Jeury est un grand, un très grand écrivain, en France, où la littérature est une religion aux seules mains des éditeurs et des universitaires, leur mépris affiché pour la littérature de genre (la science-fiction) est insupportable...mais revenons à nos Albères

    aujourd'hui en nettoyant le potager, j'ai, Ô malheur, marché sur un crapaud. La sensation est inoubliable, j'étais effondré, l'impression de poser le pied sur quelque chose de mou gorgé d'eau mais l'animal me semble-t-il s'en est bien remis. C'est un peu comme s'il s'était enfoncé dans la terre, heureusement bien meuble en cette saison. Ouf, qui sait ce qui aurait bien pu m'arriver !

  • bruixes et bolets

    DSCN1829.JPGPhilippe III d'Espagne sentant son heure approcher accorda son pardon à toutes les sorcières et sorciers de Catalogne, c'était en 1620 en pleine inquisition, on estime que des milliers de femmes ont péri suite aux procès menés par ces inspecteurs de l'église, depuis lors, la bruixe (la sorcière en catalan) est devenue un des symboles de la région et l'automne arrivé les fira ou festa de les bruixes fleurissent dans les villages mais attention ! tout ceci n'a strictement rien à voir avec Halloween ...

    Des bruixes aux bolets (ou champignons) il n'y a qu'un pas, or justement ces derniers jours la lune a tourné comme disent les anciens et les champignons comme un seul homme sont sortis de terre. A ce propos, certains prétendent qu'ils viennent comme ils sont sortis, tout formés, qu'ils ne grossissent pas, ne faisant que se déployer et vieillir...

    je suivis donc une sente de sanglier, courbé à demi sous les bruyères arborescentes qui faisaient comme un tunnel, une jungle catalane en somme, la progression est difficile, même les chiens s'en lassent mais ils sont au rendez-vous, boursoufflures sous les feuilles,

    russules charbonnières lie de vin et dodues, lactaires tranquilles édentés laissant voir leurs lamelles, des entolomes livides blancs comme des barbes de chèvres, une congrégation d'amanites, des citrines des panthères des tue-mouches -qui ont leurs amateurs, j'en connais...mais rien de bien terrible à jeter dans la poêle

    les yeux rassasiés, je finis par rencontrer un vieux mur près duquel disculent quelques bolets au chapeau visqueux, leur odeur est agréable, je les cueille donc et les réserve pour ma petite encyclopédie, laquelle m'apprendra au retour qu'il s'agit de bolets bai et ma foi d'assez bons comestibles.

  • Montana, suite et fin

    DSCN1812.JPGau début je me suis dit que le Montana c'était un peu comme les Pyrénées, des loups des ours (plus guère) mais des cerfs à la place des wapitis, pas d'orignans mais des sangliers en pagaille, bref des montagnes des forêts et même ces histoires de tronçonneuse et de bois à couper, les manuels techniques le bricolage, se servir de ses mains pour saisir autre chose, la vie au grand air et l'attention portée au mille et unes choses de la nature mais la ressemblance s'arrête là du moins en ce qui concerne mes Pyrénées à moi, les Albères catalanes, question de climat...mais plus à l'Ouest en suivant la chaîne on doit bien trouver quelques disciples de Thoreau ou des écolos orthodoxes bien de chez nous déguisés en hommes des bois...

    ce qui m'ennuie chez Rick Bass, c'est son côté développement personnel, son sentiment de culpabilité envers ce qu'il est ou ce qu'il fut si bien que son séjour au Montana se transforme en cure de rédemption

    je ne pense pas que la vie au contact de la nature rende meilleur, il suffit juste de savoir ce que l'on veut