il n'y avait rien à faire ou plutôt tout restait à faire car rien n'avait été fait et tout recommencerait mais on n'était pas pressé on savait qu'il y avait encore un peu de temps entre deux cycles, une sorte de calme plat, de bonace, tous les vents étaient tombés.
Dehors l'hiver s'installait tout doucement, les prémisses, la fin d'un automne qui s'attarde, dopé par l'air chaud venu du sud
mes pensées allaient des tristes arcanes de la politique intérieure, la bonne santé de l'extrême-droite française, de la montée de la haine, au sommet de Cancun qui accouchait d'une souris (amies souris n'y voyez pas malice !) et puis le grondement de la Chine, la chaise vide de Liu Xiaobo.
Je regarde le sommet de la tour où pavoise le drapeau catalan, je sais que d'autres l'ont précédé et je me dis que d'autres drapeaux un jour y flotteront portant des croix des croissants des yeux violets, un dragon...
nous connaissons la paix depuis trois générations sur cette portion de territoire qui a vu passer tant de guerriers et puis le fracas des épées le tonnerre des canons, ce soir vous m'aurez compris, je désespère un peu de la nature humaine