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  • nouvelle frontière

    anticyclone,je rentrais d'une baignade dans mon spa de rochers tapissés d'algues lorsque je fus, dans le secteur des jardins, attiré par une altercation bonhomme

    il y avait là le météorologue sentant fort le vin et l'africain, ainsi surnommé en raison des étranges constructions mi cases mi nasses de pêcheur qui poussaient sur son lopin de terre

    l'africain est une montagne qui tient du sanglier et de l'ours, brut de coffrage et brute tout court mais sympathique et coureur des bois comme le météorologue son frère en muscles

    le différend, puisqu'il y en avait un, portait sur le temps... autrefois l'été autrefois les orages autrefois le vent mais tu n'y connais rien ah tu as passé la moitié de ta vie à Nice hé le niçois et de me prendre à témoin qui de l'un ou de l'autre

    au-dessus de nos têtes le ciel tourmenté orageux qui dérivait en grondant du sud-ouest semblait buter contre une muraille invisible d'un bleu lapis les nuées venaient mourir là sur cette nouvelle frontière s'y disloquaient et glissaient vers le nord laissant Laroque à sec

    hautes pressions maritimes aurait dit le chien si sa langue démesurée pendante ne l'empêchait de parler

  • l'appel aux mannes

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    suivre  les drapeaux les hampes dorées

    la fanfare en pistons

    devant tout nous invite

    rue des sourires rue des mains tendues

    rue des visages connus

    Viens avec nous

    Cesse de faire l'enfant

    - pourquoi tu n'y vas pas, dit le chien

    - j'entends des voix off

     

     

     

    * merci à  Abuk  (dessin)

  • réunions

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    moi cela me fait un peu peur, dit le chien

    toutes ces torches qui tremblent

    et puis ces gens habillés en blanc.

    je sais la mise en scène est discutable

    on mélange un peu tout

    le mythe ancestral animiste

    le feu et les chants

    mais les visages sont réunis c'est bien

    on accueille

    il y a promesse

    mais rien n'est sûr

  • les clowns & Encore

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    et si le but caché de tous ces néo-blanco-catholico-identitaires, appellons-les néo-cons, était de nous priver de nourriture, je m'explique

    Plus d'huîtres de Bouzigues ni de moules de Leucate, je fais désormais un large détour pour éviter le camion de cet immense gaillard, au demeurant sympathique. Il m'est difficile de supporter ses blagues racistes et plus encore de n'en rien dire. C'est comme si je gardais en bouche un truc pas frais.

    Nous n'irons plus non plus chez le boucher, adieu paupiettes adieu filets, ça tire à boulets (viande) rouges sur les intellos les fonctionnaires les profs et les femmes...cela devient un peu gênant même pour quelques coustellous. C'est peut-être le moment de devenir végétarien !

    Nous n'irons plus chez l'épicier sauf en cas de force majeure c'est à dire de bière fraîche. Leur officine est truffée de caméras de surveillance. Eux ce sont les jeunes qu'ils n'aiment pas et les fainéants et je suis certain que cette dernière catégorie doit cacher de nombreuses sous-catégories.

    Et j'ai gardé le meilleur pour la fin. J'étais à la tabagie qui fait aussi maison de presse à la recherche du nouvel hebdo de Michel Butel "Encore"...et j'entends

    - il nous faudrait une petite dictature pour leur remettre les idées en place ! C'était un homme à chapeau qui discutait avec les  patrons. Je tenais à la main ce superbe hors-série du Monde consacré à Léo Ferré. Bon dimanche !