une route comme ça
on n'a pas envie que cela s'arrête
ni que cela mène quelque part
sur une autre route plus grande plus conforme
elle garde encore l'âme du chemin qu'elle était
il n'y a guère
elle n'en fait pas trop
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une route comme ça
on n'a pas envie que cela s'arrête
ni que cela mène quelque part
sur une autre route plus grande plus conforme
elle garde encore l'âme du chemin qu'elle était
il n'y a guère
elle n'en fait pas trop
au royaume de la Massane les houx sont des arbres
ces étranges guetteurs broutés avec application
acquièrent avec le temps une jupe leur donnant des allures de danseurs
des derviches tourneurs chahutés par le vent qui souffle sur les cîmes
comme dans la maison dorée de Samarkande
à Sainte Lucie je veux bien servir d'yeux et plus
si affinités
elle saura ainsi que le feu est passé sans s'attarder
pas assez vite toutefois pour épargner d'autres espèces
que les chênes-lièges,
une sorte d'éléphant de bois à la peau épaisse dont on fait les bouchons
mais le pistachier contre le mur est intact
c'est comment dire
presque un miracle
j'en ai recueilli quelques graines
je n'y peux rien c'est une manie
...si neuf que j'ai cherché le dragon gonflé à l'hélium et retenu par une ficelle qui indiquait l'entrée du parc d'attraction...
en fait le château originel édifié vers 1040 a suscité l'inspiration romantique de l'architecte catalan Alexandre Comalat qui a entrepris sa restauration à la fin du XIXe, transformant la ruine en une charmante "folie" néo-gothique à la mode de l'époque
l'histoire catalane est d'un compliqué, j'ai renoncé à ses subtilités. Le château de Requesens était au XIe siècle un poste avancé du Comté du Roussillon...viguiers, barons, vicomtes, chaque famille noble avait son castell et administrait son fief en essayant de rogner celui des voisins, le tout sur fond de croisades, au sud contre les sarrazins, au nord contre les français et les croisés du pape qui découpaient les Albigeois en sushis ce qui permettait à tous ces châtelains partis batailler avec leur roi de bien se faire voir en allumant leurs collègues...finalement rien n'a changé
on monte au Forcat en passant par le hameau de Saint-Martin de l'Albère, deux fermes, une chapelle un cimetière ainsi qu'une brassée de pancartes nous suggérant de rebrousser chemin, pourtant tout est tranquille, genre Suisse catalane, pâturages vaches pâturages et sitôt le sentier à couvert on grimpe délicieusement devant de remarquables sujets de sapins ou d'hêtres, en chemin un mobilier de pierre daté de 1869 taillé de la main de Manel que vous ne trouverez pas au catalogue et bien vite on arrive au col bien marqué entre ses deux mamelons festonnés de genêts où s'engouffre la tramontane
la source du Llobregat est à côté
une partie de l'armée républicaine en déroute est passée par ici en Février 1939
dans la boue et le froid ils ont dû en baver
pour l'heure le soleil et le chant des oiseaux m'accompagnent dans une belle forêt de châtaigniers qui cèdent la place aux chênes-lièges dans le dernier tiers du parcours
le sentier rejoint alors la piste venant de Cantallops, quelques ruines d'un hameau plein sud autour de nombreuses terrasses et une grande ferme avec un curieux pigeonnier comme un doigt de pierre posé sur son toit
et plus bas émergeant des frondaisons, les tours crénelées et les remparts d'un château-fort comme neuf, Requesens.