cette pénible histoire a débuté au printemps 2010, http://petitsdeparts.hautetfort.com/archive/2011/06/17/descartes-deconne.html il y eu depuis d'autres passages
albéra - Page 7
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vous reprendrez bien un peu de glyphosate ?
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le dessous de
le dessous des choses n'est pas très chic
pas très net
huile et rouages
graisse engrenages
ce qu'on ne montre pas
sans le cacher
là
il s'agit des dessous de l'A9
cinquante mètres de béton vertical
au dessus de la via Domitia
et du petit pont romain des Cluses
qu'en restera-t-il dans deux mille ans ?
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chez les luddites
nous aurions peut-être dû en rester là, sans machines
-maintenant on n'arrive même plus à les débrancher-
sans dieux, sans chefs -merci Pierre Clastres-
sans nation, sans Etat
c'était il y a cinq mille ans
vivaient-ils en paix dans l'abondance
de ces Albères prodigues ?...
franchement j'aurais été mauvais comme chasseur-cueilleur
et pire encore comme guerrier
les gens qui vivaient là n'ont pas laissé beaucoup de traces
ce n'était sans doute pas l'âge d'or
en passant, on dit de ce type de dolmen qu'il est du modèle à "galerie catalane"
c'était peut-être un piège à cargols ?
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vers Na Cristiana
heureusement qu'il reste encore
des endroits où se cacher
quand la beauté brille trop fort
pour nos yeux dévastés
quand le monde roule en gros
cinq mille ans d'occupation humaine
elle vient sans doute de là cette impression d'usure,
cette poussière, les sentiers sont déjà tracés, les chemins creusés,
un dolmen ici, un mas en ruines là, le tacatacata d'un pic
quand la force fait défaut
des vieux journaux du début des 80's quand Mitterand prenait le thé avec Thatcher
qui a pris le thé ici
dans cette vieille bouilloire
posée sur la cuisinière
il y a trente ans ?
on dirait qu'ils sont partis
précipitament
les échafaudages
une fenêtre prête à être posée
le toit refait
une bétonnière
cela devait être difficile
de vivre ici
la source ne donne pas grans chose
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mise à nu (2)
sûr qu'il doit exister un cahier des charges, des protocoles, une feuille de route et encore des règlements
concernant le défrichage contre les risques d'incendies mais le résultat est toujours aussi accablant
la terre mise à nu labourée par les chenilles des machines l'humus déchiré les arbres
isolés comme autant d'îlots et cette impression de froid
la beauté ne passera pas
comment nommer cela
un traitement industriel de la forêt ?
un massacre à la tronçonneuse ?