Navrant ce renard
Mort écrasé presque gris
plié en boule sale
au milieu de l’avenue si propre
de ces automobiles étincelantes
de ces conducteurs programmés positifs
au troisième top du matin
comme un déchet
" Petits départs et autres véhicules " - Page 5
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Contes de la biodiversité (1)
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un messager à la fenêtrecet oiseau qui toquait à la fenêtre de bon matin n'avait pas de lettre à sa patte. C'était peut-être l'âme d'un ami disparu, mais bon, si les esprits pouvaient se réincarner en merlette, ils pouvaient tout aussi bien, avec un peu d'effort, m'envoyer un mail ou un SMS. 
 Pour justifier son comportement singulier, je me suis demandé si elle n'écoutait pas la musique. Oum passait sur la platine et la belle berbère nous rappelait qu'en ce moment de l'autre côté de la mer se rejouait la danse éternelle du peuple contre le monstre
 mais non, j'étais encore une fois victime d'un Walt Disney syndrome,
 l'animal voulait tout simplement piquer du bec sur son reflet.
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Vitamines
 
 j'avoue, j'ai un peu hésité avant de pondre cette note tant trouver un motif de satisfaction dans cette vallée de larmes que semble être le monde d'aujourd'hui relève de la pathologie mentale
 j'assume
 car pressé par des prévisions météo alarmistes, je m'étais décidé aujourd'hui à cueillir les agrumes,
 ils sont si fragiles, un coup de gel et c'est fini.
 La neige déjà saupoudrait les Albères.
 Disons-le tout net, ces arbres sont magiques,
 c'est un remède universel.
 Oranges, clémentines, vous détachez les fruits de leur pédoncule et leur parfum vous enveloppe.
 Devenir zeste
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jazz au Racouje l'ai déjà écrit en d'autres circonstances mais 
 dans le tourbillon de nos vies, la musique nous met sur pause,
 elle nous reconnecte à notre humanité,
 elle défait en quelques notes nos postures nos masques
 nos uniformes
 et nous restons là
 assis sur nos fesses avec nos figures
 comme une bande de mouettes sur le sable
 et la musique nous emmène
 
 
 
 
 
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l'estiul'été c'est comme une vague 
 vive humide et chaude
 qui n'en finit pas de déferler
 mais on sait, d'un savoir absolu
 qu'un jour elle finira
 et qu'alors reviendra la pluie
 les ciels chargés les ennuis
 et la vie qui va