la station idéale

à contempler chaque fois ces couchers de soleil lancinants dans le rouge aujourd'hui rose orange flammes mauves en veux-tu du vert en voilà juste sur le bord des nuages, il nous faut davantage de nuages ! puis tout au fond on dirait des fumées échappées d'un four dévorant

on se décale

moins engagé moins vivant

on flotte

on devient un peu patiné poli comme ces galets de rivière où rien n'accroche

car cela glisse de plus en plus ânonne beaucoup on ne voit que peu ces petites mains bâtisseuses l'ouvrage se détricote à mesure

trop de bruit trop

on recherche la station idéale, la voix des poètes le souffle mais l'émission est parasitée elle vient de très loin certainement des étoiles

­­© lacalavera

vache de brume

il y a je sais une surexpression de la brume dans mes photos, n'allez pas croire pour autant qu'un changement climatique affecte les Albères à rebours des latitudes

non, c'est juste que j'aime ça ces entrées maritimes

le silence qui les accompagne le paysage en noir & blanc

quand l'oeil s'interroge

quand les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être

ce qu'elles semblent ne pas être

et débrouillez-vous avec ça

quelque part entre Wittgenstein et Lewis Carroll

j'ai essayé de dénouer les fils mais je me suis endormi

- ceci n'est pas une vache ? demanda le chien

gat-logne

d'abord on est surpris, on ne voit pas la mariée mais c'est peut être un couple gay

et puis c'est à la fois un mariage et un enterrement

une résurgence et une séparation

un divorce et une communion

cela promet d'être compliqué la communauté était-elle réduite aux acquets ?

cette route est à toi moi j'ai payé le chemin de fer

je te laisse le tunnel si tu me donnes ce pont

tout cela finira mal

ne se parleront plus

après l'avocat le prêtre puis le général

c'est dommage cela aurait pu s'appeler le pays des chats

Oli ! (2)

je n'ai pas chanté l'olivier avec beaucoup de chaleur,

c'est que je le vois de plus en plus comme un arbre d'élevage

comme ces troupeaux de pêchers qu'on a par ici

je l'aime bien quand il n'est pas trop accompagné

il faut qu'il surprenne

qu'il soit à sa place

Oli !

au début du siècle dernier le village comptait autant de moulins à huile que de moulins à blé

survint ce gel de Février 1956

on estime à 80% la destruction de l'oliveraie française, les arbres piégés en pleine remontées de sève après un hiver très doux avaient éclaté

six millions d'arbres furent coupés...mais pas partout

clémence des Albères, oubli des hommes et de leurs coopératives....

entre Argeles sur mer et Le Boulou, sur le piémont des Albères, les rescapés de cet hiver historique passèrent quelques decennies dans l'ombre des ronces et des friches avant de renaître grâce à quelques associations.

Depuis une quinzaine d'années de nouveaux agriculteurs ont repris le chemin des oliviers et l'huile du Roussillon coule à nouveau. De jeunes arbres sont plantés, les vieux retrouvent forme et vigueur grâce à la taille et l'oeil se réjouit. Un petit bonheur en somme, ils ne sont pas si nombreux...

 

 

...et un peu de pub pour les copains

http://moulindullevant.com/PBSCCatalog.asp?CatID=961794

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