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  • nous sommes des bêtes !

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    Nous en parlions depuis longtemps mais ça nous a pris d’un coup comme une envie pressante, le joueur de go et l’accordéoniste sont passés chez moi, j’ai pris l’appareil photo et hop nous voici partis sur les chemins des jardins qui entourent le village

    C’est que dans ces jardins entre autres cabanes on y trouve des cabanes à chiens, des chiens enfermés encagés dans des cages pas nettoyées semées d’étrons et de flaques d’urine l’odeur y est décoiffante

    Ces animaux sont enfermés toute l’année ne sortant que quelquefois pour des chasses au sanglier ils sont traités ni plus ni moins comme des objets des auxiliaires des outils jamais la question de leur souffrance n’est abordée parfois quelques villageois s’alarment de leurs aboiements la nuit c’est qu’ici la chasse est un lobby puissant il faut les voir nos matamores chaussés de leurs gros pick-up hérissés de carabines sifflotant des airs guerriers entre les tâches de sang et de gros rouge j’exagère à peine mais basta, cette arrogance, ce droit absolu de l’humain sur le reste du règne vivant sont des manifestations inquiétantes qui débordent largement la question animale…sûr, ils vont entendre parler de nous !

     

     

     

     Et puis lire pour ceux que cela intéresse quelques-uns de nos philosophes notamment Elisabeth de Fontenay pour son « Le silence des bêtes »(Fayard, 1999) ou Florence Burgat qui a écrit quelques « Que sais-je » sur la question du droit des bêtes. Le site des cahiers antispécistes apporte un éclairage

    plus polémique mais original sur la question de la viande…

    http://www.cahiers-antispecistes.org

     

  • il chante

    DSCN1272.JPGje ne sais pourquoi je pense à lui ce soir, sans doute parce que son chant me manque mais aussi loin que je me souvienne l'hiver il se tait

    parfois, par les fenêtes ouvertes, quand le vent venait du sud, il m'arrivait de l'entendre

    sa scène, choisie pour ses qualités acoustiques surplombait la rivière prise entre deux falaises formant goulet

    je suivais alors un chemin parallèle pour ne pas le déranger et c'est moi qui était surpris

    par son chant monodique, sa voix de basse profonde

    par la sauvagerie que je percevais dans ses psalmodies par sa liberté souvent j'ai pensé à Antonin Artaud

    les mots étaient souvent brouillés par le bruit de l'eau il pouvait chanter pendant des heures.

    Un jour nos chemins se sont croisés. Cet homme était d'une extrême courtoisie, il m'a dit qu'il écrivait ses textes, m'a montré son petit cahier, ses mots tracés à l'encre bleue, étirés comme des fils. J'ai senti la tension qui l'habitait et puis

    par une voisine à la langue bien pendue j'ai appris d'autres choses mais était-ce bien nécessaire... sans doute est-t-il en villégiature mais je l'attends

     

     

     

     

  • terriblement mur

    DSCN1871.JPGun mur au soleil

    le mortier de chaux entre les pierres a fuit

    un mur terriblement mur de pierre depuis 300 ans

    et partout des blocs énormes, cyclopéens bordant les chemins

    blocs roulés issus du sol par pression comme des champignons

    ou tombés du ciel peu importe aux géants mais à quoi rêvaient-ils...

    endormi les yeux ouverts, goûtant cet étrange printemps au coeur de l'hiver dis

    quand reviendront-ils les plaisirs insouciants ?