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  • pause

    j'appuie sur pause et l'image se fige une fois de plus à l'improviste l'hôpital nous a happé, entiers

    alors stop le printemps les Albères

    brusque apparition de feuilles aux arbres des parkings

    petit corps entre les draps tenu par des fils

    mais la tempête est derrière nous avançons

  • maintenant,

    DSCN1290.JPGventre blanc des hirondelles

    les virages serrés sur l'aile

    et le chant

    impérieux

    des chouettes

    -mais que faisaient-elles avant ?-

    le sentiment de sortir d'une longue nuit

    d'un mol hiver

    on se déplie on se déploie

    le poil est terne

    la vieille peau va tomber

    pourtant on n'a pas cessé de vivre

    de trembler

    ce vent parfumé venu du sud

    cette vague

    maintenant, maintenant

    tout peut arriver.

  • nuages

    DSCN1509.JPG

    c’est un cauchemar récurrent,une grande femme blonde une ménagère mérovingienne, je ne sais pourquoi elle me fait penser à Brunehilde

    Qui dit qui dit

    il faut redresser les frontières ( seraient-elles tordues ? je pense à des murs des barbelés des patrouilles des chiens et des papiers des papiers à montrer tout le temps moi qui aie mangé ma carte d’identité)

    il faut arrêter la libre circulation des hommes (la pratique du confinement, de la rétention, se retenir c’est très mauvais on le sait mais elle n’est visiblement pas au courant du fait que plus d’un tiers de la population de nos villages des Albères est issue d’espagnols ayant fui le fascisme)

    Perpignan peut tomber en 2014 (un discours guerrier, la conquête, un déferlement de crânes rasés kronenbourgés dans les ruelles et les cafés)

    nous sommes dépossédés de notre pays de nos valeurs de notre culture (ah !...je pense à Boris Vian qui nous mettait en garde contre le sang impur dans l’agriculture pour ma part j’utilise parfois le sang de poule au jardin)

     

    Je m’étais promis de ne pas parler politique sur ce blog mais l’occasion était trop belle, une interview un peu complaisante dans L’Indépendant sur la venue à Perpignan d’une égérie néo-fasciste promise à un destin national d’autant que la dame semble vouloir s’enraciner dans le secteur sur les pas de son compagnon Louis Aliot qui vise lui la mairie non mais…Quelle misère !

  • du repountchou

    med-tamier-repountchou-en-occitan-visoflora-28296.jpgLe démarrage du printemps coincide avec l'apparition du répountchou, longue liane se terminant par un bourgeon, un petit air d'asperge en plus sauvage. Le nom vernaculaire "qui repointe" et la proximité de la St Valentin, il n'en fallait pas plus pour que certains trouvent à la plante des vertus supposées priapiques et après tout pourquoi pas ce sera toujours cela de gagné pour les cornes de rhinocéros, d'autant qu'on la trouve partout, haies, taillis, fossés, enroulée autour de ce qu'elle trouve à s'enrouler. Son usage culinaire justifie à lui seul la cueillette, blanchie pour chasser l'amertume puis croquée en salade ou légèrement sautée... Le lamier commun puisque c'est son nom était surtout utilisé contre les douleurs articulaires et les hématomes (d'où csonautre nom d'herbe aux femmes battues) mais attention, seul le rhizome et préalablement rapé et dilué dans de l'huile laissée à macérer. Quant à la partie aérienne, méfiance, il faut des yeux avisés, en cette période de nombreuses pousses ressemblent à des répountchous, notamment celles du fragon qui lui est toxique ! le naturel c'est d'un compliqué !

    Bon j'en ai fait une bonne cueillette hier entre deux averses...tout ça pour dire qu'à compter d'Avril une directive européenne doit s'appliquer aux préparations à base de plantes sauvages, elles ne devront plus comporter d'indications thérapeutiques...une petite victoire des labos ! Allez, tous au répountchou !

  • Monsieur Pierre

    DSCN1875.JPGtiens, il manque quelque chose à ce porche ou plutôt quelqu'un

    une silhouette maigre et déguingandée, deux yeux pétillants sur un visage raviné de grand vieillard plissé par un éternel sourire, une grande bouche pleine de mots rrrocailleux qui se pressaient à la queue leu-leu en une interminable boucle et les Albigeoiq les croisades et Philippe le Hardi et Hannibal, la vierge gravide le retable et puis le château nous voici dans la salle d'armes un souterrain derrière la sacristie permettait de rejoindre le donjon, un puit on a retrouvé les fondations...

    c'était un historien autodidacte puisque vigneron féru d'archéologie et de bouquins, curieux de tout par nature il fallait le voir aux beaux jours à 90 ans passés monter la côte de la place son exemplaire du Monde à la main chancelant comme poussé par le vent mais opiniâtre et s'installer sur une chaise d'église sous le porche plongé dans la lecture du journal.

    Mais qui prendra la suite ?