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  • oh goji oh !

    DSCN2132.JPGson sourire est contagieux, tout son visage tourne autour, tout rit en elle et je me sens gagné à mon tour

    est-ce une sainte ? serait-elle bouddhiste ? non, c'est une anglaise,  arrivée il y a quelques années avec son compagnon, un colosse barbu à la démarche de marin, ensemble ils ont défriché un bout de terrain au bord de la rivière, un ancien jardin gagné par les ronces qu'ils ont transformé en un petit paradis à l'anglaise, un potager remarquable et un carré de pelouse, ils y passent le plus clair de leur temps et pas de doute, ils ont rajeuni

    j'aime cette idée que les jardins progressent

    et puisque nous sommes au rayon des plantes bienveillantes, quelques mots sur ma plantation de goji, tout le monde a certainement entendu parler de cette panacée au prix bouleversant qui ne pousserait que dans l'Himalaya, eh bien je vous annonce que les Albères lui conviennent parfaitement...et si ce goji catalan est doté des mêmes vertus que son cousin, pas de doute moi aussi je vais rajeunir !

  • interlude

    DSCN2110.JPGje sais la photo est mauvaise et le propos scabreux mais c'est historique car voici le premier graffiti "rebelle" de Laroque, du street art un peu basique qui laisse entrevoir une certaine souplesse du poignet et l'habitude d'écrire entre les lignes, tout arrive ! à titre personnel j'aurais préféré "Empapaouter la police" pour reprendre le bon mot de Martine Aubry

    de police d'ailleurs nous n'avons pas, il y a bien deux gardes-champêtres hâtivement baptisés municipaux sans que rien ne change à leur caractère plutôt débonnaire

  • pour en finir

    DSCN2104.JPGpour en finir avec les animaux non humains trois petites notes

    je plaçais quelques espoirs dans le livre d'Olivia Rosenthal -Que font les rennes àprès Noël ?-(Verticales, 2010) mais je suis finalement assez déçu, sans doute attendais-je autre chose la condition animale y est de fait instrumentalisée pour servir le projet de l'auteure à savoir la fabrique de la femme occidentale -un clin d'oeil à Pierre Legendre- la problématique de la colonisation des corps que sais-je

    l'animal est un masque

    et cela me ramène à ce dossier du Monde Magazine, le n°105 du 17/09/2011 "Quels droits pour les animaux"- je suis bon client chez le marchand de journaux- où Tristan Garcia, romancier et philosophe (mon dieu quel CV !) nous rappelle avec justesse "Chaque fois qu'on a voulu exclure certaines catégories d'êtres humains, on n'a eu d'autres ressource que de les animaliser".

    enfants femmes fous sorciers, peuples soumis, esclaves, prisonniers ou victimes de génocides, la liste n'est pas close je me souviens des cours de François Lupu, ethnologue à Nanterre sur les représentations du sauvage et puis il dit aussi Tristan Garcia "La question du droit des animaux est un casse-tête formel. Seule la possibilité de renouer des liens non abstraits avec d'autres espèces peut nous permettre de nous en sortir."

    en clair parlons-nous

    enfin la dernière cochonnerie, ce décret du 11/10/2011 qui autorise l'augmentation de l'épandage sur certaines surfaces jusqu'ici plafonnées...mais oui, pour ouvrir de nouvelles exploitations il faut trouver de nouvelles terres d'épandage sinon pas d'autorisation préfectorale ! il va nous falloir rapidement dénicher une bonne exoplanète pas trop loin

  • cochons !

     

    Tout se tient alors passons des vaches aux cochons, des vaches libres que certains aimeraient abattre aux cochons en batterie destinés à l'être et quittons les Albères décidement sèches pour les verdoyantes Côtes du Nord et la très véridique histoire du cochon breton.

    Au début dMarine.jpges années 70, je me souviens mon frère et moi accompagnions notre grand-mère à la fontaine chercher de l'eau, c'était à la ville Cadiot tout en haut  du village après le cimetière, la vue s'étendait de l'anse du port de Binic à la baie de Saint-Brieuc et au large en face les falaises d'Erquy. De temps en temps vers la fin de l'été nos yeux tout neufs s'émerveillaient à suivre les bancs de marsouins et pourtant du rivage nous n'en voyions que les dos luisants et les éclaboussures mais cela pour dire combien la mer était encore riche et généreuse il y a moins de quarante ans.

    Puis très vite l'eau de cette fontaine fut déclarée impropre à la consommation, très rapidement également les algues vertes se sont mises à proliférer (bien entendu elles existaient déjà, avaient toujours existé mais en faible quantité et cantonnée uniquement à la grève, à l'estran) C'est à compter du début des années 80 que le problème a commencé à se voir, une grève verte à marée basse, les algues qui séchaient sur la plage...maintenant, jusqu'à ces dernieres années aucun accident n'avait été à déplorer du fait de ces ulves...mais il s'agit certainement d'un changement d'échelle, la pollution est devenue incontrôlable car trop massive, elle génère ses propres effets !

     La Bretagne compte 15 millions de porcs (hors truies et verrats) et 94 millions de volailles (Sources :

    www.synagri.com). François Dufour, compagnon d'écriture de José Bové dans "Le monde n'est pas une marchandise" (La Découverte, 2000) décrit le processus de transformation du paysan breton en salarié de l'industrie agro-alimentaire.

    Je ne suis pas retourné là-bas depuis près de vingt ans, il y a ainsi des lieux trop fréquentés qu'on veut garder intacts dans la mémoire...aussi, comme je ne peux joindre une photo récente de cette invasion de salade, je poste une marine de mon ami Hubert Mounier, peintre de son état et grand rêveur accroché à cette falaise de Pordic.