il y a une petite vingta
ine d'année, une histoire démarrée ici fit le tour du Roussillon. Figurez-vous qu'un touriste toulousain mal luné avait porté plainte contre les cloches, prétextant qu'en l'empêchant de dormir, elles avaient été la cause d'une série de désagréments survenus le lendemain... L'affaire déclencha une franche rigolade et le drôle fut débouté par le tribunal de Montpellier.
Il faut dire à sa décharge que nos cloches, non contentes de ponctuer la demie font preuve de perversité en répétant leur sonnailles à chaque heure, pour honorer les sourds sans doute, ce qui à minuit commence à faire beaucoup...
il y a deux jours la foudre a eu raison du pilotage automatique du clocher, un bedeau de ma connaissance tire la corde pour les offices mais pour l'heure, nous avons la paix. Je ne peux pas dire que cela me manque ou que j'éprouve du regret à cette disparition. Le marteau de Thor a eu raison de notre identité et de notre culture. Vive les vacances, il nous reste les pendules.
Derrida voyait en eux un symbole du totalitarisme, Beckett, via Godot guère plus qu'un accessoire à pendus et on se souvient de la nausée de Jean-Sol dans le square à racines...

