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dominique sistach

  • filles de joie

     

     

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     l'exploitation industrielle du sexe des femmes,

    on peut appeler cela autrement, il y a d'autres mots, normatifs, qui déculpabilisent ou dévitalisent la réalité
    la réalité c'est que la traite des êtres humains est installée au cœur de nos démocraties avancées (comme on dit d'un fromage...)

    elles viennent de toutes les rives, Méditerranée et Mer Noire essentiellement car le client préfère les blanches
    elles sont coachées, accompagnées, protégées c'est à dire vendues achetées par des clans des familles, surtout caucasiennes ou balkaniques

    puis c'est le voyage en Espagne
    elles suivent les routes traditionnelles du trafic de la contrebande et de la drogue en passant par les poches vides de l'Europe,

    Bulgarie, Roumanie, Kosovo, Albanie, ses dents creuses


    elles commencent la journée à l'alcool finissent la nuit aux psychotropes qu'elles vendent aussi

    il y a plusieurs catégories d'établissements, des clubs chics, des puticlubs et des abattoirs
    il y aurait à la Jonquère deux fois plus de filles que de chambres
    les transactions se font parfois dans les cabines des camions


    filles de joie...

     

     

     

     

    * Revue "Ruixat" (Editions Trabucayre, n°1 & 2, Perpignan)

  • le fond de l'âme

    mais la nuit tombée La Jonquère se transforme

    d'autres lumières attirent les papillons s'y collent

    cela fait comme une peau grouillante d'ailes et d'antennes

    des bars déborde la rumeur

    des boîtes où l'on vend des filles

    beaucoup de filles

    un cheptel humain des pouliches

    que viennent saillir les mâles de la contrée

    Dominique Sistach, adepte de la sociologie trash

    a rencontré ces esclaves modernes de l'industrie du sexe

    il parle de leurs trajectoires ( *)

     

     

     

     

    (*)Dominique Sistach & Alain Tarrius  in revue Ruixat (Editions Trabucayre, Perpignan 2013)

    http://www.trabucaire.com

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