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  • filles de joie

     

     

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     l'exploitation industrielle du sexe des femmes,

    on peut appeler cela autrement, il y a d'autres mots, normatifs, qui déculpabilisent ou dévitalisent la réalité
    la réalité c'est que la traite des êtres humains est installée au cœur de nos démocraties avancées (comme on dit d'un fromage...)

    elles viennent de toutes les rives, Méditerranée et Mer Noire essentiellement car le client préfère les blanches
    elles sont coachées, accompagnées, protégées c'est à dire vendues achetées par des clans des familles, surtout caucasiennes ou balkaniques

    puis c'est le voyage en Espagne
    elles suivent les routes traditionnelles du trafic de la contrebande et de la drogue en passant par les poches vides de l'Europe,

    Bulgarie, Roumanie, Kosovo, Albanie, ses dents creuses


    elles commencent la journée à l'alcool finissent la nuit aux psychotropes qu'elles vendent aussi

    il y a plusieurs catégories d'établissements, des clubs chics, des puticlubs et des abattoirs
    il y aurait à la Jonquère deux fois plus de filles que de chambres
    les transactions se font parfois dans les cabines des camions


    filles de joie...

     

     

     

     

    * Revue "Ruixat" (Editions Trabucayre, n°1 & 2, Perpignan)

  • le fond de l'âme

    mais la nuit tombée La Jonquère se transforme

    d'autres lumières attirent les papillons s'y collent

    cela fait comme une peau grouillante d'ailes et d'antennes

    des bars déborde la rumeur

    des boîtes où l'on vend des filles

    beaucoup de filles

    un cheptel humain des pouliches

    que viennent saillir les mâles de la contrée

    Dominique Sistach, adepte de la sociologie trash

    a rencontré ces esclaves modernes de l'industrie du sexe

    il parle de leurs trajectoires ( *)

     

     

     

     

    (*)Dominique Sistach & Alain Tarrius  in revue Ruixat (Editions Trabucayre, Perpignan 2013)

    http://www.trabucaire.com

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  • matin à la Jonquère

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    aux confins sud des Albères il y a La Jonquère

    on allait autrefois au marché du dimanche matin

    acheter des plants pour le jardin

    c'est maintenant un village assiégé

    par les zones commerciales et les temples du dieu camion

    à La Jonquère il y a le jour

    il y a aussi la nuit

    le jour des vieux perdus vêtus de noir

    s'échappent avec leurs cannes

    s'attardent devant les friches tenues par des piquets de fer

    ne poussent désormais que des sacs plastiques

    où se dressaient jadis ses cerisiers

  • aujourd'hui la crise *

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    " aujourd'hui la crise, demain ce sera vachement mieux"...

    mais ce n'est pas la crise pour tout le monde

    vous le saviez déjà

    au village les Porsches se multiplient mais aussi

    des personnages avec tablette à la pomme et serviette en cuir

    pas des huissiers mais des chasseurs de désir

    des coprologues d'intérieurs

     

    il s'en murmure

    ils achètent des maisons ne gardent que les murs

    mais que font-ils de l'âme ?

     

    les Albères attirent

    Laroque a la cote

    les billets changent de poches

    quoi achète qui ?

     

     

     

     

    (*)  une vieille chanson d'Higelin ...