cet oiseau qui toquait à la fenêtre de bon matin n'avait pas de lettre à sa patte. C'était peut-être l'âme d'un ami disparu, mais bon, si les esprits pouvaient se réincarner en merlette, ils pouvaient tout aussi bien, avec un peu d'effort, m'envoyer un mail ou un SMS.
Pour justifier son comportement singulier, je me suis demandé si elle n'écoutait pas la musique. Oum passait sur la platine et la belle berbère nous rappelait qu'en ce moment de l'autre côté de la mer se rejouait la danse éternelle du peuple contre le monstre
mais non, j'étais encore une fois victime d'un Walt Disney syndrome,
l'animal voulait tout simplement piquer du bec sur son reflet.
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un messager à la fenêtre
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Vitamines
j'avoue, j'ai un peu hésité avant de pondre cette note tant trouver un motif de satisfaction dans cette vallée de larmes que semble être le monde d'aujourd'hui relève de la pathologie mentale
j'assume
car pressé par des prévisions météo alarmistes, je m'étais décidé aujourd'hui à cueillir les agrumes,
ils sont si fragiles, un coup de gel et c'est fini.
La neige déjà saupoudrait les Albères.
Disons-le tout net, ces arbres sont magiques,
c'est un remède universel.
Oranges, clémentines, vous détachez les fruits de leur pédoncule et leur parfum vous enveloppe.
Devenir zeste -
jazz au Racou
je l'ai déjà écrit en d'autres circonstances mais
dans le tourbillon de nos vies, la musique nous met sur pause,
elle nous reconnecte à notre humanité,
elle défait en quelques notes nos postures nos masques
nos uniformes
et nous restons là
assis sur nos fesses avec nos figures
comme une bande de mouettes sur le sable
et la musique nous emmène
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l'estiu
l'été c'est comme une vague
vive humide et chaude
qui n'en finit pas de déferler
mais on sait, d'un savoir absolu
qu'un jour elle finira
et qu'alors reviendra la pluie
les ciels chargés les ennuis
et la vie qui va -
chataîgnier is back
resilience, résistance ou tout bonnement coopération ?
on les croyait fichus nos chataîgniers, on ne leur donnait pas une saison de plus tant ils semblaient moribonds,
les sécheresses à répétition et des maladies aux noms terribles
l'encre, la rouille et pour finir cette gale qui hébergeait le cynips et desséchait les jeunes rameaux
la guerre est partout comme disait Péguy
et bien j'ai constaté que les mésanges les trouvaient à leur goût les cynips,
bien croustillants et juteux
et n'oublions pas les pluies abondantes du printemps
et le coup de pouce de l'INRA (*)
merci, merci
car c'est mon arbre préféré
quel plaisir de les voir repartir à nouveau, pousses et repousses et avec quel entrain comme pour rattraper le terrain perdu,
de sentir sur le sol la douceur de leurs chatons et cette odeur sucrée !
je voulais vous faire partager cette bonne nouvelle
(*)https://www.scoop.it/t/entomonews/p/4008770252/2013/10/05/cynips-du-chataignier-torymus-sinensis-insecte-antagoniste-se-repand