sitographie de l'Albère

Une mauvaise chute (mais comment une chute pourrait-elle bonne ? )

En voulant éviter un chien (mais quelle idée de courir après un chien ?)

Mais surtout pourquoi ce chien (qui me servait de lièvre en somme)

S’est-il arrêté pour ainsi dire dans mes pattes (pardon pieds)

Puis j’ai volé et quand fut venu le temps d’atterrir

aïe !

 

http://alberaviva.cat

 

http://www.revue-massana-argeles.com/

 

http://massana-albera.blogspot.fr/

 

http://alberes.n2000.fr/les-alberes-et-la-cote-rocheuse/le-massif-des-alberes/le-site

 

http://www20.gencat.cat/portal/site/parcsnaturals/menuitem.6f889bfbe01d5db0e6789a10b0c0e1a0/?vgnextoid=f2ef0823e3083210VgnVCM1000008d0c1e0aRCRD&vgnextchannel=f2ef0823e3083210VgnVCM1000008d0c1e0aRCRD&vgnextfmt=detall&contentid=f1c834f2644f9210VgnVCM2000009b0c1e0aRCRD

 

http://www.vuesdusud.com/c/230/p/d5e78299e7143e9b77fe6fb362dd5d66/PAYSAGES-Massif-des-alberes.html

 

http://www.languedoc-roussillon.developpement-durable.gouv.fr/docob-massif-des-alberes-a2603.html

 

http://atlas.dreal-languedoc-roussillon.fr/pyrenees-orientales/UP18.asp

 

http://sites.google.com/site/aspavarom66/etudes-sur-la-vallee/presentation-de-la-vallee-de-la-rome

alors cette sitographie, pour un voyage immobile comme le préconisent les docteurs en os et autres téguments sournois, mais rien de grave en soi ce n'est même pas cassé ! quelques jours de calme et je repartirons !

 

 

Eric et les nuages

on avait accueilli Eric dans notre petite bande il y a une dizaine d'années

maigre avec de grands yeux bleus très clairs

et si fragile, il tombait dans tous les trous, ceux qu'on mettait sous ses pas et ceux qu'il s'inventait

difficile d'aller dans un monde de vainqueurs, de tracer sa route quand les braves gens vous montrent du doigt

je ne lui ai jamais posé de questions il passait de temps en temps à la maison manger une soupe ou discuter

je me souviens qu'il habitait une vieille grange avec un vasistas de toit pour seule lumière sous lequel il avait placé ses bacs à spiruline et puis il a tout laissé tomber pour s'occuper d'un jardin, il dort dans sa cabane, il a tout remonté de ses mains avec trois fois rien, un vrai petit génie du bricolage...

pourquoi je vous raconte tout ça ? c'est parce que je l'ai revu hier, je l'ai reconnu de dos à sa longue queue de cheval, il s'est laissé pousser une grosse barbe de trappeur, il a pris du muscle et des épaules, il s'est reconstruit quoi, il y a bien quelques trucs que je n'ai pas compris quand il s'est mis à parler des nuages mais bon...

fausse route

il a l'impression d'être dans un paysage d'occasion, c'est abimé, il y a des maisons, une ligne haute tension qui saute le col et le maquis impénétrable qui suit l'incendie. Le sentier de terre rouge tracé à la défonceuse serpente entre les ronciers de mûres les cistes et les genêts, les arbustes épineux dissuadent même le chien de s'y aventurer. Seuls quelques bouquets de chênes montent la garde autour des rochers. Il cherche un panorama qui embrasserait la mer les montagnes les vignes mais quelque chose ne va pas, quelque chose en lui qui refuse de s'élever, de recevoir. Alors il redescend, un peu contrarié un peu furieux d'avoir été volé et cette descente forcée le reboute, déjà cette boue se dissipe, il observe à nouveau il écoute. Dans les pâtures autour du mas Pacou il croise l'éleveur de chèvres mohairs qui pousse son troupeau dans les travers en hurlant. Le sarde porte une scie à l'épaule. Ses cheveux sont longs comme ceux des bêtes

matin calme

Pour un simple locataire

le cerisier offre

bien trop de fleurs

Osaki Koyo (1868-1903)

 

 

 

Et revoilà le béat de service

Revoir mes cerisiers en fleurs au fond du jardin et toutes ces petites choses

Qui glissent la plupart du temps qui ne s’impriment pas

Non, décidément l’amour n’est pas donné

Mais je n’ai pas trouvé le temps de les dessiner

Ou plutôt je n’ai pas trouvé par quel bout commencer

C’est si complexe une fleur de cerisier

Comment se concentrer sur la fleur lorsqu’elle n’est que partie d’un bouquet

Perdu au bout d’une fine branche de cerisier

Presque un fil où s’ouvrent d’autres bouquets

vertige

Les yeux se brisent

Et le crayon botte en touche

A chacun son métier

 

Tes papillons tes abeilles

Ne sont à personne En vérité

Le nectar des fleurs et l’éveil

N’appartiennent qu’au cerisier

 

 

 

les locataires

je rentrais au village avec mon bouquet d'asperges, récolte maigrelette, ces petites têtes aiment bien pousser après la pluie, ramassées de-çi de-là, avec une nette préférence pour les terrains défrichés récemment, ceci pour la petite histoire...

on couve ces pointes vigoureuses qui sortent de terre, on pince la tige et l'odeur forte se dégage les doigts en sont imprégnés...

et là je vois ces deux bêtes noires qui traversent le chemin devant moi, en volant serait plus juste, le grand Pan et sa dame

Vénus et Jupiter, ainsi que je les avais un peu cavalièrement baptisés dans ma précédente note

deux chèvres sauvages, deux boucs, je ne suis pas un expert et je laisse aux exégètes caprins le soin d'identifier l'espèce

en deux bonds elles avaient trouvé refuge derrière le muret d'une villa abandonnée

comme de nouveaux locataires

je leur aurais bien volontiers laissé les clés...