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poesie - Page 25

  • Le temps retrouvé

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    Belle rencontre au détour d'un chemin car voici Mickaël et Goliath, son collègue percheron. Mickaël Georget a repris depuis 2012 le domaine viticole du Mas Rancoure à Laroque des Albères. Il y élève son vin naturel dans les strictes règles de la biodynamie. Pas de produits chimiques ou industriels, pas de sulfites, pas de levures extérieures...un travail de fou, à la main et à l'oreille comme un musicien ! et le résultat est bluffant, sa première cuvée Prem's du domaine du temps retrouvé est un sacré véhicule taillé pour l'ivresse ! que nous importent les tristes territoires psychotropiques de la Jonquère lorsque de tels aventuriers sévissent à portée de main !

    Pour l'heure, juché sur sa remorque bricolée avec des suspensions de 4x4, tracté par Goliath et suivi par sa chienne Pearl, il nous ferait presque envie MicKaël ...mais bon, il lui reste encore pas loin de 10 hectares à tailler !

     

     

     

     

    (*) Photo Elen Turner Hall (P-O Life)

  • forêt phoenix

    Photo blog 003.jpget meilleurs vœux à toutes et à tous, pour commencer l'année une bonne nouvelle, j'ai constaté lors de mes déambulations autour de la Jonquera que la forêt brulée en Juillet 2012 se remettait au vert, les chênes-lièges protégés par leur épaisse écorce se couronnent à nouveau de feuilles, le sol est un tapis de cistes, on déplore la disparition des conifères, des chênes blancs mais leurs cousins alzines  ont bien résisté. Les forestiers catalans ont fait un travail remarquable, il est vrai que les Albères de ce côté-ci de la frontière sont classés en parc naturel (de notre côté, c'est une mer de pavillons et de villas qui s'attaque aux piémonts).

    La disparition des sous-bois a fait apparaître tout un réseau de casemates et de fortifications datant des premières années de la dictature franquiste dont personne ne connaissait l'existence sinon quelques bergères...

  • filles de joie

     

     

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     l'exploitation industrielle du sexe des femmes,

    on peut appeler cela autrement, il y a d'autres mots, normatifs, qui déculpabilisent ou dévitalisent la réalité
    la réalité c'est que la traite des êtres humains est installée au cœur de nos démocraties avancées (comme on dit d'un fromage...)

    elles viennent de toutes les rives, Méditerranée et Mer Noire essentiellement car le client préfère les blanches
    elles sont coachées, accompagnées, protégées c'est à dire vendues achetées par des clans des familles, surtout caucasiennes ou balkaniques

    puis c'est le voyage en Espagne
    elles suivent les routes traditionnelles du trafic de la contrebande et de la drogue en passant par les poches vides de l'Europe,

    Bulgarie, Roumanie, Kosovo, Albanie, ses dents creuses


    elles commencent la journée à l'alcool finissent la nuit aux psychotropes qu'elles vendent aussi

    il y a plusieurs catégories d'établissements, des clubs chics, des puticlubs et des abattoirs
    il y aurait à la Jonquère deux fois plus de filles que de chambres
    les transactions se font parfois dans les cabines des camions


    filles de joie...

     

     

     

     

    * Revue "Ruixat" (Editions Trabucayre, n°1 & 2, Perpignan)

  • le fond de l'âme

    mais la nuit tombée La Jonquère se transforme

    d'autres lumières attirent les papillons s'y collent

    cela fait comme une peau grouillante d'ailes et d'antennes

    des bars déborde la rumeur

    des boîtes où l'on vend des filles

    beaucoup de filles

    un cheptel humain des pouliches

    que viennent saillir les mâles de la contrée

    Dominique Sistach, adepte de la sociologie trash

    a rencontré ces esclaves modernes de l'industrie du sexe

    il parle de leurs trajectoires ( *)

     

     

     

     

    (*)Dominique Sistach & Alain Tarrius  in revue Ruixat (Editions Trabucayre, Perpignan 2013)

    http://www.trabucaire.com

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  • matin à la Jonquère

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    aux confins sud des Albères il y a La Jonquère

    on allait autrefois au marché du dimanche matin

    acheter des plants pour le jardin

    c'est maintenant un village assiégé

    par les zones commerciales et les temples du dieu camion

    à La Jonquère il y a le jour

    il y a aussi la nuit

    le jour des vieux perdus vêtus de noir

    s'échappent avec leurs cannes

    s'attardent devant les friches tenues par des piquets de fer

    ne poussent désormais que des sacs plastiques

    où se dressaient jadis ses cerisiers