Oli !

au début du siècle dernier le village comptait autant de moulins à huile que de moulins à blé

survint ce gel de Février 1956

on estime à 80% la destruction de l'oliveraie française, les arbres piégés en pleine remontées de sève après un hiver très doux avaient éclaté

six millions d'arbres furent coupés...mais pas partout

clémence des Albères, oubli des hommes et de leurs coopératives....

entre Argeles sur mer et Le Boulou, sur le piémont des Albères, les rescapés de cet hiver historique passèrent quelques decennies dans l'ombre des ronces et des friches avant de renaître grâce à quelques associations.

Depuis une quinzaine d'années de nouveaux agriculteurs ont repris le chemin des oliviers et l'huile du Roussillon coule à nouveau. De jeunes arbres sont plantés, les vieux retrouvent forme et vigueur grâce à la taille et l'oeil se réjouit. Un petit bonheur en somme, ils ne sont pas si nombreux...

 

 

...et un peu de pub pour les copains

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http://montesquieulesalberes.blogs.lindependant.com/tag/moulin+%C3%A0+huile

cap de Creus

 

C'est fondu c'est troué on dirait une terre passée à l'acide

la géologie du Cap de Creus ne laisse personne indifférent

même les béotiens

elle participe à la magie du lieu

elle lui donne son caractère, son énergie

 

quel combat s'est déroulé là aux temps très anciens

le cadre est lunaire

une terre gaste

avec quelques colonies de griffes de sorcières

 

certains disent que c'est la fin des Albères, la dernière pointe orientale des Pyrénées

d'autres en secouant la tête affirment que cela n'a rien à voir, que c'est à part

on ne va pas s'étriper

mais c'est à part en effet

un cap comme tombé du ciel ou surgi des profondeurs

la langue de lave d'un ancien volcan

 

j'y passai une nuit à l'aube des 80's

à l'âge des décollages immédiats

ce lieu avait durablement impressionné ma petite pellicule

rien à voir en effet avec la douceur des Albères

 

 

 

la rousse

                                                  ainsi je montai voir une vieillle amie

au-dessus de la limite des chênes elle avait une robe rousse qui ne durerait pas

mais les écharpes de brume d'en bas devinrent bonnet puis long manteau traînant jusqu'aux pieds c'est dire qu'on n'y voyait pas

était-ce un jour ce crépuscule ?

j'ai attendu attendu

un signe une éclaircie juste une trouée

à partir d'un bout reconstituer le tout

et s'il suffisait de quelques rêves pour attraper la nuit ?

d'en bas montait le raclement des machines

on forait un trou dans les Albères

pour laisser passer le courant

un courant d'air

s'ils continuent je plaque

je reprends mes cliques j'embarque

dans un balanier

j'y ferais un vieux mousse

oronges et têtes coupées

                                                                 

la forêt silencieuse d'ordinaire bruissait de chuchotements, piétinement de feuilles, branches cassées

et nous croisions au détour des chemins des chercheurs en panoplie complète de ramasseurs de champignons serrant contre eux leur petit panier comme s'il contenait des têtes coupées

j'étais avec Bernard, il n'était pas d'ici, j'allais donc sans crainte. Bernard c'est étonnant est le sosie de Joe Zawinul, l'ancien clavier de Weather Report, tout y est, la moustache poivre et sel, même le petit bonnet coloré façon roots mais cela s'arrête là, lui son truc , c'est plutôt les chèvres, il en a près de 400, c'est du lourd

la récolte était maigre, des échantillons d'échantillons, un cèpe une russule une coulemelle, peut-être devrais-je me résoudre à chausser des lunettes et puis nous sommes arrivés dans ce vallon de chênes-lièges, elles nous attendaient là, tout juste sorties de terre, leur éclat tranchant dans la pénombre du sous-bois, des oronges pardi !

écharpe

heureusement la brume habille

la montagne sinon

paraît bien nue

malgré ses verts qui

malgré ses verts qui

narguent le calendrier