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albéra - Page 16

  • oh goji oh !

    DSCN2132.JPGson sourire est contagieux, tout son visage tourne autour, tout rit en elle et je me sens gagné à mon tour

    est-ce une sainte ? serait-elle bouddhiste ? non, c'est une anglaise,  arrivée il y a quelques années avec son compagnon, un colosse barbu à la démarche de marin, ensemble ils ont défriché un bout de terrain au bord de la rivière, un ancien jardin gagné par les ronces qu'ils ont transformé en un petit paradis à l'anglaise, un potager remarquable et un carré de pelouse, ils y passent le plus clair de leur temps et pas de doute, ils ont rajeuni

    j'aime cette idée que les jardins progressent

    et puisque nous sommes au rayon des plantes bienveillantes, quelques mots sur ma plantation de goji, tout le monde a certainement entendu parler de cette panacée au prix bouleversant qui ne pousserait que dans l'Himalaya, eh bien je vous annonce que les Albères lui conviennent parfaitement...et si ce goji catalan est doté des mêmes vertus que son cousin, pas de doute moi aussi je vais rajeunir !

  • pour quelques degrés de plus...

    DSCN0893.JPGtropique des Albères

    des sardanes en boubou

    pour quelques degrés de latitude

    toutes ces glaces qui fondent

    ces neiges qui n'en peuvent plus

    sont-ce les pâles du ventilateur

    cet air épais chaud

    mon Afrique couverte de vignes qu'on libère au petit matin

    mon Afrique en bigatanes

    Avions-nous des tambours ?

    et nous irons de par les bois cueillir des balanes,

    des champs de cannes montent des cris d'oiseaux

    des tigres souriants nous accompagnent

  • un soir à la plage

    vendangeurs, alberaon est du mauvais côté

    de la Méditerranée

    pour le soleil couché

    qu'importe les couleurs la plage ce soir

    accueille les vendangeurs

    une coll (*) de Corsavy qui travaillait

    sur le Clos de Paulilles

    rien d'une coll institutionnellle

    débarquée d'Espagne en minibus,

    plutôt le genre communautaire

    on dit maintenant colocataire (?)

    et les enfants regardent ces adultes un peu fous

    qui se baignent nus fument de drôles de cigarettes

    et boivent le vin au goulot

    on échange des âneries

    on trinque à la lune

    tiens la petite Lili s'est endormie sur ses coussins de sable

    alors à l'année prochaine

    cette fois-ci il fait vraiment noir

     

     

     

     

    (*) coll : une bande, une équipe de vendangeurs. Alain a raison (voir commentaire) le mot correct s'orthographie colla. una colla de brètols, une bande de voyous

  • un port, une porte

    DSCN2064.JPGc'est à Port Bou, ce sont toujours les Albères mais en Espagne, une Espagne qui fait de nouveau danser le monde mais sur un blues, le blues des marchés

    ici, Walter Benjamin est partout, trace et aura, lui qui n'y aura passé guère plus de 24 heures

     

    "Trace et aura. La trace est l’apparition d’une proximité, quelque lointain que puisse être ce qui l’a laissée. L’aura est l’apparition d’un lointain, quelque proche que puisse être ce qui l’évoque. Avec la trace, nous nous emparons de la chose  ; avec l’aura, c’est elle qui se rend maîtresse de nous."

     

    c'est extrait du "Livre des passages". On n'a jamais retrouvé son corps, ni le précieux manuscrit qu'il transportait avec lui.

     

     

     

     

  • Port Vendres

    DSCN2024.JPGmême fatigué un port reste un port

    d'où l'on est arrivé

    d'où l'on partira

    mais un port sans passagers

    presque sans poissons

    où sèchent les thoniers

    où rouillent les filets

    avec des sourires d'anchois des quotas

    et quelques projets immobiliers

     

    en attendant

    les grands cargos du Mozambique

    les containers d'United Fruits

    les mouettes rieuses les goélands cendrés

    et les buveurs ronds et carrés

     

     

    passe au large